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Train bleu – Disparu le 9 décembre 2007 – Son successeur disparaîtra le 10 décembre 2017 – Historique

Le prestigieux Train bleu a disparu le 9 décembre 2007, date par ailleurs célèbre, celle-là même qui avait vu disparaître 15 arrêts en gares de Gourdon et Souillac.

Son successeur, un classique Train de nuit Lunéa aura survécu 10 ans et un jour, sa dernière sortie se faisant le 9 décembre 2017.

Le lundi matin 4 décembre, le collectif Oui au train de nuit l’accueillera à Paris pour l’une de ses dernières arrivées.

En fin de document la capture de son dernier horaire.

Historique du Train bleu (document Wikipédia)

Le Train bleu était un train de luxe, officiellement baptisé « Calais-Méditerranée-Express », lancé en 1886 par la Compagnie des wagons-lits (CIWL) et circulant entre Calais (correspondance de et vers l’Angleterre) et Vintimille via Paris, Dijon, Marseille, Toulon, Saint-Raphaël, Cannes, Juan-les-Pins, Antibes, Nice, Monaco, Monte-Carlo et Menton.

Histoire

Le 8 décembre 1883, quelques mois après L’Orient-Express, la Compagnie des wagons-lits (CIWL) met en service le Calais-Nice-Rome Express pour la liaison entre Paris et Rome 1. À cause des contrats entre Pullman et la Società per le Ferrovie dell’Alta Italia, CIWL est obligée de faire passer le trajet le long de la Côte d’Azur. Le parcours italien est supprimé en 1884 et le train rebaptisé Calais-Nice Express. Quand la compagnie Pullman se retire d’Italie en 1885, CIWL propose le Rome Express pour le parcours du Tunnel ferroviaire du Mont-Cenis et le Calais – Méditerranée Express pour les touristes britanniques qui désirent visiter la Côte d’Azur.

Calais-Méditerranée

Le Calais-Méditerranée Express est lancé l’hiver 1886/1887. À compter du 19 décembre 1891, le train est rebaptisé Méditerranée Express2 en raison de l’íntroduction du « Club train » entre Londres et Paris3. Le parcours méridional est prolongé jusqu’à San Remo en Italie.

Parcours et horaire 1892

 

Parcours en France

vers sud pays gare km vers nord
Club Train
15:00  Royaume-Uni London Charing Cross 22:43
15:00  Royaume-Uni London Victoria 22:43
14:55  Royaume-Uni Holborn Viaduct 22:47
22:47  France Paris Nord 15:15
Méditerranée Express
23:40  France Paris Nord 14:20
08:49  France Lyon 06:06
14:25  France Marseille 00:30
18:18  France Cannes 20:43
19:00  France Nice 20:00
19:37  Monaco Monte Carlo 18:52
20:14  France Menton 18:36
20:36  Italie Ventimiglia 18:14

Le service est suspendu en 1914.

Train Bleu

Après la Grande guerre, le Calais-Méditerranée-Express est remis en route le 16 novembre 1920 avec des voitures classiques. Les nouvelles voitures en acier sont inaugurées le 9 décembre 1922, le train étant tout de suite surnommé « Train bleu » (ce nom ne deviendra officiel qu’en 1947) à cause de la couleur de ses nouveaux wagons-lits métalliques (de type LX : L pour « luxe » et X pour 10 compartiments) bleus et or. Le choix de cette couleur est dû au directeur de la CIWL, M. André Noblemaire, qui voulait rappeler la couleur bleu foncé rehaussée de galons d’or de son uniforme de chasseur alpin où il avait fait son service, la livrée des voitures étant de plus ornée des armes belges d’origine de la compagnie. Ce bleu est progressivement assimilé au bleu de la Méditerranée5.

Fréquenté par une clientèle aisée, le train bleu est exclusivement composé de voitures-lits, d’une voiture-restaurant et d’une voiture-bar très raffinée, qui feront sa célébrité. Parmi ses fidèles habitués, il y a : Sacha Guitry, Jean Cocteau (qui crée un ballet en son honneur), Marlène Dietrich, le prince Aga Khan, Coco Chanel ou la princesse Grace de Monaco qui, le jour de sa mort (en 1982), devait l’emprunter pour se rendre à Paris[réf. nécessaire].

Dans les années 1960, il est limité au parcours Paris-Vintimille, les voitures de Calais étant incorporées à un nouveau train rapide, le « Flandres-Riviera » Calais-San Remo.

En 1968, il reçoit les toutes nouvelles voitures-lits de type T2. Jusqu’en 1976, il garde tout son prestige, mais le retrait cette année-là de sa mythique voiture-bar annonce un lent mais continu déclin. La voiture-restaurant, proposée jusque-là sur tout le parcours, est accrochée désormais de Paris à Dijon (et vice-versa), tandis qu’une autre l’est de Marseille à Vintimille (et retour). Rapidement, il ne subsistera qu’une voiture-restaurant entre Paris et Dijon, sans service similaire dans l’autre sens.

Jusqu’en 1980, le service de nuit vers Vintimille est assuré par trois trains réguliers, dont deux en « places couchées », le Paris-Côte-d’Azur (composé d’une douzaine de voitures-couchettes – offrant également quelques places assises en première classe – suivi, trois minutes plus tard, par le Train bleu uniquement formé d’une douzaine de voitures-lits.

À quelques mois de l’arrivée du TGV, et pressentant les bouleversements qu’il va entraîner, la SNCF décide de remodeler ce service en créant deux trains panachés chacun de six voitures-couchettes et six voitures-lits, retardés d’une heure pour Le Train bleu (qui garde son nom) et de deux heures pour l’ancien Paris-Côte d’Azur renommé Estérel. Perdant son caractère exclusif de Train de voitures-lits, le Train bleu, recevant dans sa composition d’ordinaires voitures-couchettes et amputé de tout service de restauration, subit une sévère rétrogradation de son niveau. L’Estérel ne connaîtra pas un grand succès et sera rapidement balayé par la concurrence du TGV.

Dans les années suivantes, malgré une clientèle fidèle, le service du Train bleu ne cesse de se dégrader inexorablement : suppression des voitures-lits les plus luxueuses (de type universel MU), introduction de voitures à sièges inclinables, origine reportée à la gare d’Austerlitz pour faire de la place au TGV, ce qui entraîne un léger allongement du parcours, et enfin, retrait des dernières voitures-lits, de type T2, à la fin de l’année 2007.

Le dernier Train bleu a circulé le 9 décembre 2007 entre Paris et Vintimille.

Depuis, c’est un banal train Intercités de nuit (ex-Lunéa) qui a repris ce sillon-horaire, mais sans voitures-lits, ni bar, ni restaurant, limité au trajet Paris-Nice et jumelé au Paris-Briançon jusqu’à Valence, il n’était qu’un reflet bien ordinaire de son prestigieux prédécesseur. Toutefois, une reprise de ce train par un autre opérateur (compagnie privée ou chemin de fer étranger) proposant un service de niveau supérieur, de plus en plus demandée par une clientèle qui le regrette, ainsi que par la Chambre de commerce de Nice et la Principauté de Monaco devrait aboutir prochainement, la SNCF annonçant la suppression prochaine de cette relation, et l’État, acceptant sa privatisation, lançant un appel d’offres au 31 mars 2016. Une première réponse est intervenue le 2 juillet 2016, avec la création du « Service première classe », assuré par des voitures-lits des Chemins de fer russes (RJD), de construction Siemens, affrétées pour un an par la SNCF, avant la privatisation probable de cette relation, au profit des Russes, ceux-ci devant proposer, à l’avenir, un niveau de confort rappelant celui du défunt Train bleu ; cependant, la liaison doit être suspendue, pour une durée indéterminée, à partir de décembre 2017

 

 

Le dernier horaire du Lunéa Nice Paris (ex Train bleu) le 9 décembre 2017

train bleu dernier

 

Plus de Lunéa Nice Paris (ex Train bleu) le 10 décembre 2017

 

train bleu disparu

 

En cadeau la disparition du Rodez-Paris (par Brive), en semaine le 3 décembre 2017.

Possibilité d’aller prendre l’Intercités de nuit Toulouse-Paris, à Toulouse évidemment (Il faut du temps et de l’argent).

Cette liaison de nuit, non plus que celle Paris Nice n’étaient cités.

 

 

17 12 04 rodez paris