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Lundi 2 décembre 2019 – 17 heures pour faire Paris-Toulouse TGV, les passagers racontent

La Dépêche du Midi du mardi 03 décembre 2019, St François-Xavier

 

 «Je me suis senti piégé» : 17 heures pour faire Paris-Toulouse en train, les passagers racontent

Parti de la gare Montparnasse vers 17 heures lundi, le train devait arriver à Toulouse à 21 h 14. Bloqué à Bordeaux en raison d’un grave accident de voiture sur les rails, il est finalement reparti vers 6 h 40 du matin. Les passagers sont arrivés à Toulouse vers 10 h 15, ce mardi

l’essentiel 300 passagers en provenance de Paris sont restés bloqués des heures à Bordeaux en raison d’un accident survenu dans le Tarn-et-Garonne lundi soir. Partis de Paris vers 17 heures, ils ne sont arrivés à Toulouse qu’à 10h15 ce mardi matin.

La nuit de lundi à mardi a été longue, très longue pour 300 passagers d’un train reliant Paris à Toulouse. Au lieu des quatre heures et quart habituelles, le train a mis plus de dix-sept heures à relier les deux villes. Un retard provoqué par un accident ayant eu lieu vers 18h15 du côté de Grisolles, au sud de Montauban.

Lorsque le train est arrivé à Bordeaux, vers 19 heures,  il a aussitôt été bloqué, et les informations données au compte-gouttes, comme des passagers l’ont raconté à La Dépêche du Midi. « Il y avait des alertes d’heure en heure sans que nous ayons une vision globale de combien de temps ça allait durer », raconte Jean, parti à 16h52 de Montparnasse.

Résultat, ce n’est que vers 23 heures, que les voyageurs ont appris qu’ils allaient devoir rester à bord du train toute la nuit, mais sans savoir quand il allait repartir. Entre-temps, 300 passagers avaient décidé de rejoindre la Ville rose par leurs propres moyens. Certains passagers « vulnérables » ont également été hébergés dans des hôtels par la société ferroviaire. Des couvertures et des repas ont été apportés aux voyageurs restants. Vers une heure du matin, le chauffage a été coupé, et le froid a commencé à saisir les passagers. « Je n’ai pratiquement pas dormi de la nuit, il faisait très froid et la couverture était très fine », raconte Baptiste, un jeune Toulousain.

« Je me suis senti piégé »

Les deux hommes regrettent un manque d’informations de la part de la SNCF. « Je me suis senti piégé, nous n’avions pas les renseignements nécessaires pour prendre une décision. Vers 19 heures, la SNCF aurait dû être en mesure de dire combien de temps l’attente allait durer. J’aurais alors pu trouver une solution », tempête Jean. « Ce qui m’a plus le plus étonné, c’est l’absence de bus et le peu de personnels sur le quai pour nous informer et nous rassurer », ajoute Baptiste. Le train est finalement reparti vers 6h40 du matin et est arrivé à Toulouse vers 10h15.

La SNCF affirme de son côté « avoir fait ce qu’elle pouvait ». « Nous avons assuré l’accueil des passagers en leur fournissant des plateaux-repas et des couvertures. Il est très difficile de trouver des bus au pied levé le soir ». Quant à l’absence de chauffage, elle précise qu’il n’est pas possible de le laisser tourner toute la nuit pour « une question d’alimentation ».

L’indemnisation des passagers n’est par ailleurs pas garantie: « il s’agit d’une cause externe, donc en principe, le remboursement n’a pas lieu ».