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Premières conséquences de la réforme SNCF dans le Lot

Moins d’agents d’accueil dans trois gares du Lot

Il n’est pas convoqué au comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) de la SNCF ce mercredi 19 septembre à Toulouse. Pourtant, le délégué syndical CGT des cheminots du Lot, Philippe Jorrey, aimerait certainement en être pour éviter ce qui se profile. Trois gares du Lot sont concernées par des modifications de fonctionnement selon un document de travail communiqué aux délégués du personnel qui siégeront au CHSCT : Cahors, Gourdon et Gramat. La première devrait perdre trois agents sur les quatre déjà présents actuellement, les ouvertures de guichets à Gourdon seront réduites de moitié, tandis que la gare de Gramat fermerait ses portes le dimanche et les jours fériés.

Les changements appliqués dès le 1er novembre

Des conséquences liées directement à la diminution des postes d’accueil dans ces gares. «Ce que les gens doivent comprendre, c’est que ces agents permettent aux personnes à mobilité réduite de prendre le train», martèle Philippe Jorrey. Le délégué CGT résidant à Cahors a eu vent du contenu de ces mesures, «applicables dès le 1er novembre», par un collègue siégeant au CHSCT de Toulouse. Ces comités sont notamment consultés «avant toute transformation importante des postes de travail découlant de la modification (…) de l’organisation du travail». La réforme de la SNCF prévue dans la loi du 28 juin 2018 modifie son organisation vers une ouverture à la concurrence. Et donc aux économies de fonctionnement, de personnel. Jointe par téléphone, la SNCF n’a pas souhaité répondre sur les suppressions de postes en soulignant que «tout est mis en œuvre sans rien changer du côté des voyageurs».

Les trains de nuit en sursis

Face à cet argumentaire, le chef de la gare d’Assier Jacques Montal, seul en poste en semaine de 7 h 30 à 14 h 30, note que «certes, aux yeux de la SNCF, une gare ouverte est une gare où un train s’arrête et les quais sont ouverts». L’autre souci de Jacques Montal se porte sur les trains de nuit. Selon lui, le parc de voiture dédié «deviendra obsolète fin 2019». Il craint alors une disparition des deux trajets quotidiens de la ligne Paris-Rodez qui s’arrête dans quatre gares du Lot. Une pétition a été adressée aux élus, notamment ceux de la région.

Mathieu Delaunay La Dépêche