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Vendredi 18 août à Gourdon – Troisième rassemblement de l’été – La SNCF n’est pas avare d’insolite

Soirée fertile en imprévus.

Dès 17h nombreux sont ceux qui se pressent à la gare pour venir manifester leur attachement au service public ferroviaire. Plus d’une centaine seront dénombrés à 18h sur les quais.

Après que sous la marquise soient données ou rappelées de nombreuses et fâcheuses informations, l’indignation est grande.

En particulier Marie Piqué, Conseillère régionale, rappelle que la Convention entre la Région et la SNCF aurait dû être renouvelée il y a un an et ne l’est toujours pas et que donc l’ancienne Convention est toujours en vigueur.

Mais la SNCF n’a que faire de la loi et viole systématiquement la Convention en modifiant en particulier le statut des gares.

Sont illégales la fermeture de la gare de Rocamadour, la fermeture de la gare d’Assier le week-end,  la programmation de l’ouverture de la gare de Gourdon…

En ce qui concerne les trains de nuit consulter l’article dédié.

Il est décidé de rentabiliser le service guichet (rien ne vaut le contact direct avec l’humain, avec le cheminot),  et donc d’acheter son billet, ou prendre conseil, ou quémander une info… Les demandeurs s’alignent en une longue file.

C’est alors qu’arrive la Gendarmerie, sans doute appelée en renfort, l’unique guichetière ne pouvant répondre à la demande.

La surprise est qu’à l’heure prévue, 17h45, le guichet est promptement fermé.

Bien que bienveillants, les gendarmes mettent en garde contre toute velléité de descendre sur les voies.

Plus grandes sont  les autres surprises qui attendent la centaine de manifestants qui se sont rendus sur le quai.

D’abord l’annonce faite sur la panneau d’affichage qu’il y a des manifestants sur les voies. Du virtuel.

Ensuite la procédure qui fait suite à ce choix virtuel :

Immobilisation des 4 prochains trains (au moins) pendant une dizaine de minutes, puis approche en marche prudente. Le redémarrage par contre  se fera sans prudence (une procédure peut donc être partielle).

Dans la procédure il y a l’agent de sécurité venu un peu tardivement d’on ne sait d’où avec son gros véhicule SNCF et qui restera sur le quai, muni de son drapeau, jusqu’à disparition du dernier manifestant. Un autre agent a été dépêché dans un autre véhicule SNCF.

Ce qui nous donne le scénario suivant.

TER 1624 prévu à 17h51, arrivé à 18h08, donc immobilisation de 10mn si l’on tient compte de son retard initial de 5 mn, et perte de 2 mn pour approche en marche prudente.

TER 1617 prévu à 17h56, arrivé à 18h08 donc immobilisation de 10mn et perte de 2 mn pour approche en marche prudente.

Intercités 3635 prévu à 18h 03, arrivé à 18h 47 donc immobilisation supposée de 41 mn et perte de 2 mn pour approche en marche prudente.

Intercités 3694 prévu à 18h 15, arrivé à 18h 24  donc immobilisation de 8 mn perte de 1 mn pour approche en marche prudente.

Au voyageur de faire l’effort de passer de l’horaire rêvé (prévu) à l’horaire réalisé.

À quel petit jeu malsain joue la Sncf ?

Chacun aura pu remarquer ce jour que la gare ferme à 17h45 alors que dans les 30 mn qui suivent s’arrêtent 4 trains, et que 3 autres, un peu plus tard feront de même, sans compter les 2 trains après 22h.

Chacun aura pu remarquer ce jour la présence d’élus dont le sénateur Jean-Claude Requier.

Il est convenu d’un nouveau rendez-vous en septembre pour saluer tard dans la soirée le train de nuit qui va, le18 septembre, disparaître de la circulation.

Le verre de l’amitié à clôturé comme il se doit ce joli moment de lutte.