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Mercredi 2 novembre 2016 à Cahors – Le train Intercités n’est jamais parti

 

Article de la Dépêche du Midi

Publié le 02/11/2016 à 12:37, Mis à jour le 02/11/2016 à 14:59

Le train Intercités pour Paris-Austerlitz n’est jamais parti

Transports

Un train à quai, formé, mentionné sur le panneau d’affichage de la gare de Cahors, des voyageurs qui s’installent à bord normalement, le moteur de la motrice qui tourne et puis plus rien. Ce matin, le train n° 3610 de 6h44 qui part de Cahors à destination de Paris-Austerlitz aurait parcouru selon certains passagers moins d’une  vingtaine de mètres avant de stopper définitivement son voyage. « Ma fille qui était à bord, raconte un Cadurcien a cru comme les autres personnes dans les voitures qu’il y avait un problème lié à la signalisation. Après avoir attendu plus d’une heure, certains sont descendus du train, d’autres ont consulté sur leur téléphone portable des sites spécialisés pour avoir une explication. C’est à ce moment-là qu’on a appris qu’il y avait une « défaillance de personnel ». Ce train n’est en fait jamais parti ». Le chargé de communication de la SNCF confirme, effectivement, que l’Intercités a été purement et simplement supprimé. « Ce matin, il manquait un agent pour assurer la mise en sécurité du train. Le remplacement du personnel était envisageable mais cela impliquait du retard et au-delà d’une certaine limite, en raison des travaux de modernisation qui sont réalisés sur la portion après Brive, toute circulation de train est impossible. La conjonction de ces deux éléments a conduit à la suppression du 3610 ». Les voyageurs qui allaient vers Gourdon, Souillac ou Brive ont été répartis sur des TER (TER 871604 et 871608) en provenance de Toulouse. Pour la quinzaine de personnes qui comptait rallier Paris, ils n’ont eu d’autre solution que de rejoindre Brive avec le TER pour prendre ensuite un car SNCF direction la capitale… « Ma fille prendra le train de demain, elle a pu retrouver une place, c’est encore une chance ». Pas vraiment en colère, ce père pointe surtout le manque d’information : « Personne sur les quais, pas de responsable, mais une guichetière qui s’est démenée pour trouver des solutions de replacer les voyageurs »

JEAN-MICHEL FABRE