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2 – Deuxième bataille de Dégagnac en 2014

Décembre 2011 passage à l’horaire d’hiver.

Dans l’hécatombe de TER ou de leurs arrêts qui avait déclenché la première bataille de Dégagnac, il y avait la suppression de l’arrêt de soir en gares de Dégagnac et Gignac du lundi au jeudi. Depuis ce temps là les gens liés à ces 2 gares restent pénalisés ils ne peuvent pas rentrer.

Décembre 2013 passage à l’horaire d’hiver.

La sanction est aggravée, le seul TER s’arrêtant le vendredi partant plus tôt de Cahors, éliminant nombre de candidats passagers.

Voici des gares où les trains ne s’arrêtent que dans le sens Cahors Brive du lundi au jeudi depuis maintenant deux ans.

Mardi 4 mars 2014 à Dégagnac

Ce mardi précède d’un jour le début du carême de 40 jours qui se terminera à Pâques : c’est donc Mardi-gras, jour de Carnaval.

Ce sont 85 manifestants qui sont réunis à 18h30, dans le cadre insolite de la gare, nombreux avec des masques, quelques uns avec des habits dédiés. Il faut ajouter 5 gendarmes, un agent femme du SIG du Lot (ex RG), deux huissiers (déjà vus sur d’autres quais) et un agent SNCF.

En effet TEPLG organise aux abords de la gare une dégustation de beignets. Mais pas seulement.

Lors de leur prise de parole, Pierre Salinié, Serge Laybros, et Catherine Larrive de TEPLG et Mme le maire de Dégagnac ont rappelé les raisons

Si les habitants de Dégagnac peuvent prendre le train vers 7 h ou 13 h pour se rendre à Cahors ils ne peuvent en revenir, hormis le vendredi. Malgré les nombreuses interventions auprès de la SNCF et de la Région, rien n’a changé depuis l’instauration de cette situation le lundi 16 décembre 2013 (grille d’hiver).

Ce mardi-gras annonce le début d’une grande mobilisation pour imposer le respect des usagers. Pour cela, vers 19h, alors que le quai rougeoyait de feux de Bengale, que retentissait « la bella ciao » le TER Cahors Brive s’est arrêté peu avant le début du quai, sous les applaudissements, pour quelques minutes.

Ça devrait donner sans tarder des idées aux responsables de la SNCF et de la Région, et pourquoi pas : «  il nous suffit d’instaurer l’arrêt de ce TER du lundi au jeudi au moins ».

Sinon ce Carnaval protestataire devrait être le signal d’une radicalisation de l’action.

Gignac-Cressensac a été associé à cette soirée.

Il n’était pas interdit de signer la pétition de défense de l’Hôpital de Gourdon en faveur de son équipement en scanner pour que la radiologie ne disparaisse pas à Gourdon

 

Mardi 4 mars 2014 en Carnaval

La première apparition de l’ancêtre du mot Carnaval remonte, pour la recherche actuelle, au Xe siècle, c’est carnelevare, un mot latin formé de carne « viande » et levare « enlever ». C’est une période où l’Église met un peu d’ordre dans l’emploi du temps (et pas seulement) de ses ouailles. En effet, de tous temps, entre le solstice d’hiver et l’équinoxe de printemps l’activité humaine, dans nos régions, était réduite, ce qui favorisait les relations sociales et se traduisait entre autres par toutes sortes de fêtes réputées païennes. L’imagination ne manquait pas.

Certaines de ces fêtes voyaient même les morts récents revenir (seules les âmes évidemment), d’où ces masques sans doute pour les symboliser.

TEPLG que fais-tu de ton hiver, tu veux tisser des liens, ces revenants masqués seraient peut-être donc tous ces arrêts de TER disparus à Dégagnac et Gignac-Cressensac ?

Appel aux hellénistes !

Les Latins ont modernisé le sarcophage des Grecs en leur carnivore (sarco-phage = mangeur de chair).

Que devient en Grec le Carnaval ?

Mardi 18 mars 2014 à Gourdon

Réunion du Conseil d’Administration de TEPLG

Poursuite des actions en faveur des arrêts en gare de Dégagnac, et Gignac-Cressensac : proposition d’une manifestation à Cahors avec départ à Dégagnac, par le TER de 13h55, le mardi 8 Avril.

Vendredi 21 mars 2014 à Gourdon

Compte tenu de la difficulté que rencontre Pierre Salanié à mobiliser les habitants de Dégagnac pour rejoindre Cahors par le train de 13h55.

Le bureau de « tous ensemble pour les gares » décide de maintenir la date de la manifestation le 8 avril, mais à Dégagnac à 18h30 au lieu de Cahors.

Cette manifestation sera renouvelée tous les mardis à la même heure, dans l’attente d’une réponse satisfaisante de la SNCF.

 

Samedi 22 mars 2014 à Gourdon

Lettre de Michèle Coulombier, Présidente de TEPLG à Martin Malvy, Président de la Région Midi Pyrénées. Copies transmises à Bruno de Monvallier, Directeur régional de la SNCF et à Charles Marziani, vice Président du conseil régional chargé des transports.

Monsieur,

Le 15 Décembre 2013, le TER N° 871624 qui partait de Toulouse à 15h44 vers Brive, du lundi au samedi et qui desservait, entre autres, les gares de Dégagnac à17h39 et Gignac-Cressensac à 18h16, a été supprimé sauf le vendredi. De ce fait, ces deux gares, qui sont desservies le matin par le TER N° 871607, du lundi au vendredi, dans le sens Brive-Toulouse, respectivement à Gignac-Cressensac à 6h 15puis à Dégagnac à 6 h 51, ne sont plus du tout desservies le soir, sauf le vendredi. Devant cet état de fait, difficilement acceptable (aller assuré, retour non-assuré) et afin de remédier à cette situation, nous avons adressé, depuis le 12 décembre 2013, plusieurs messages à la direction des infrastructures et des transports du Conseil Régional Midi-Pyrénées. Le 27 février 2014, Monsieur Marziani, vice Président du Conseil Régional chargé des transports, mentionnait dans sa lettre adressée à Madame Madeleine Blanc, maire de Dégagnac, qu’il demandait à la SNCF d’étudier et de mettre en œuvre, si cela est réalisable, la création d’un arrêt à Dégagnac sur le TER N° 871628 (Toulouse 17h24 – Cahors 18h47- Brive 19h55) les lundi, mardi, mercredi et jeudi. Le mardi 4 mars 2014, l’association « tous ensemble pour les gares » en soutien à la démarche de Monsieur Marziani, a rassemblé plus de 80 personnes à Dégagnac pour arrêter le train N°871628 à 19h. En l’attente d’une solution satisfaisante à notre revendication, nous avons décidé de répéter cette opération, le mardi 8 avril prochain et ceci tous les mardis jusqu’à satisfaction. Dans l’espoir d’une réponse favorable, recevez, Monsieur le Président, nos respectueuses salutations.

Michèle Coulombier

 

Mardi 8 avril 2014 à Dégagnac

Ces sont 85 manifestants qui se trouvent sur le quai n°1 peu avant l’arrivée du TER. Si les deux gendarmes venus de Payrac et les deux autres venus de Salviac n’étaient pas repartis prématurément avant 19 heures, ce sont 91 personnes qui auraient été rassemblées, en tenant compte d’un agent des RG et d’un agent SNCF venu de Montauban (le chef d’incident local). Curieusement une forte pression a été mise pour éviter le moindre soupçon d’incident, « la SNCF ferait un coup ce soir ». Peut-être Guillaume Pépy veut-il se faire remarquer du prochain ministre délégué aux transports qui ne sera nommé que demain, lendemain du « vote de confiance » de l’Assemblée Nationale à Manuel Valls, obtenu ce soir même.

Michèle Coulombié, présidente de TEPLG, ne cache pas sa colère et parle même de l’outrecuidance du Directeur régional de la SNCF qui n’a jamais esquissé la moindre réponse à ses nombreuses interpellations.

Le TER arrive, les manifestants sont sidérés de voir le conducteur passer à vitesse réduite certes mais excessive à leur sens et donc risquée, sans daigner s’arrêter.

S’en suivent de longues discutions pour décider de la suite de l’action.

Il est enfin décidé de se retrouver le mardi suivant au même endroit, avec le secret espoir d’être encore plus nombreux, pour décider par vote du mode d’action à mener.

Serge Laybros contactera dès demain Charles Marziani, vice-président du Conseil Régional, responsable des transports pour informations. Les Conseils Régionaux ont encore le privilège d’être les gros pourvoyeurs de finances des TER, toutefois rente qu’ils risquent de perdre avec la libéralisation qui se précise.

A noter la présence de 3 protestataires très souvent vus ceints ou non de leur écharpe dans tous les lieux de lutte de TEPLG, qui viennent d’en être allégés.

Il était possible de signer une pétition pour s’opposer à la fermeture de la gendarmerie de Salviac.

 

Mardi 15 avril 2014 à Dégagnac

Moins de manifestants, 62 (certains ont sans doute cru qu’après la nomination de Frédéric Cuvillier la SNCF se remettrait sur de bons rails), plus de gendarmes, 10.

Madame Blanc, maire de Dégagnac, annonce que la SNCF lui a fait savoir dans la semaine que le TER contesté ne s’arrêterait pas à Dégagnac (et Gignac-Cressensac).

Ce soir cette SNCF a voulu montrer que ses locomotives, souvent vétustes, voire très vétustes, étaient de vraies machines de guerre, servies par des conducteurs efficaces. S’il ne s’était pas retiré au dernier moment de la voie, un des manifestants aurait eu assurément des funérailles grandioses.

De combien d’agents insensibles aux rassemblements de protestataires, aux incantations, aux fumigènes s’est-elle équipée ?

Mais, plus déterminés que jamais, tous se donnent rendez-vous la semaine prochaine.

 

Mardi 22 avril 2014 à Dégagnac

Ce sont 70 manifestants qui se sont retrouvés à la gare de Dégagnac, dont de nombreux jeunes, en vacances scolaires. Présence de madame le commandant du SIG (Service information générale) ex RG, des gendarmes restés en retrait et d’un agent SNCF « responsable d’incident local ».

Les décideurs de la SNCF, prétextant l’envahissement de la voie, ont arrêté tout le trafic, et c’est donc avec trois quarts d’heure de retard qu’arrive le TER accueilli par une fusée rouge (issue des anciens stocks de la SNCF) qui pousse le conducteur à stopper son train bien avant le début du quai.

Lors de ces quatre dernières manifestations aucun des conducteurs n’a arrêté son train en pleine gare lorsque arrêt il y a eu. Etonnant non ! La fusée éteinte, l’agent de conduite repart, au bout de 15 mn. Rendez-vous est pris le mardi suivant.

 

Mardi 29 avril 2014 à Dégagnac

Sous une pluie fine, vers 19 heures ce sont 50 manifestants qui s’échelonnent au long du quai, sous la vigilance de l’agent SNCF (femme), « responsable d’incident local », de deux gendarmes, et de Madame le commandant du SIG (Service information générale) ex RG.

Madame Blanc, maire de Dégagnac, fait état de deux courriers qu’elle a reçus. Le premier (par ordre d’importance) est celui du Directeur régional de la SNCF qui rappelle que le TER incriminé est composé d’une locomotive et de quatre voitures, qu’il nécessite donc un quai de 125m alors que celui de Dégagnac ne fait que 70m. Yes, sir. On doit cacher à Monsieur le Directeur régional de la SNCF que les 2 TER qui s’arrêtent ici ont la même composition, de même que le TER du vendredi le seul survivant pouvant ramener des aventuriers de Cahors à Dégagnac, ou alors Monsieur le Directeur régional de la SNCF veut tuer son chien.

Le deuxième courrier est celui de Charles Marziani, responsable des transports au Conseil régional qui annonce vouloir renégocier avec la SNCF.

Avec 10 mn de retard arrive le TER, une fusée rouge (issue des anciens stocks de la SNCF comme celle de la semaine précédente), exigeant l’arrêt absolu est allumée. Le conducteur qui a à peine réduit sa vitesse force le passage. Tout le monde, sans exception, est médusé. Un autre conducteur SNCF qui se trouve là se dit « scotché ».

Puis c’est la grogne, et il est dit que mardi prochain, le train s’arrêtera !

Mardi 6 mai 2014 à Dégagnac

Sous une pluie fine 50 manifestants se retrouvent tout comme les habitués : l’agent SNCF, « responsable d’incident local », deux gendarmes, et Madame le commandant du SIG (Service information générale) ex RG. Apparition dans le décor de deux à la fois nouvelles et anciennes personnes, les huissiers, « affrétés » par la SNCF.

Cette dernière a été prévenue qu’il y aurait descente sur la voie.

Les 3 trains qui précèdent le TER cible passent à vitesse lente, successivement le TEOZ Toulouse-Paris, le TER Brive-Toulouse, le TEOZ Paris-Toulouse dont le conducteur peut apprécier la mise en scène destinée au TER qu’il va croiser sans tarder : un gros carré rouge et blanc d’arrêt absolu entouré de gens, tous plantés au beau milieu de la voie.

Le voici le TER N° 871628, à vitesse réduite, mais sans plus. La fusée d’arrêt absolu est allumée, puissante flamme rouge et fumée. A peu près à la moitié du quai (de 70 et non 125m pour rappel) le conducteur lève son deuxième pantographe et ne tarde pas à s’arrêter : « c’est en raison de la présence d’humains sur la voie… ». Il serait faux de lui faire dire qu’il est insensible aux fusées de détresse et aux carrés rouge et blanc, même si peut-être…

Le train repart une dizaine de minutes plus tard.

Ferme détermination pour recommencer mardi prochain.

A 20h05 passe à vitesse normale un TER, c’est inhabituel, doublure exacte du 871628. A 20h15 les deux habituels, un train de marchandises et un TER en direction de Cahors, sans doute perturbés ne sont pas encore passés.

Mardi 13 mai 2014 à Dégagnac

La mise en scène de la semaine précédente est radicalement revue. Beau soleil couchant, 57 manifestants, pas d’agent SNCF « responsable d’incident local », deux gendarmes, un envoyé du SIG (Service information générale) ex RG, plus d’huissiers.

Les 2 trains qui précèdent le TER cible passent à vitesse normale, successivement le TER Brive-Toulouse et le train Ford (Liverpool, Barcelone). Le TEOZ Paris-Toulouse ne se manifeste pas, et ne sera même pas passé à 20 h, accusant déjà donc une heure de retard. Côté manifestants, pas de changements : le gros carré rouge et blanc d’arrêt absolu entouré de gens, tous plantés au beau milieu de la voie alors que le TER 871628 arrive à vitesse réduite, mais sans plus. Après avoir bloqué son train à moins de 2 mètres du carré « arrêt absolu » derrière lequel se trouvent des manifestants il reste reclus dans sa cabine pendant 10mn. Enfin il ouvre sa porte, grommelant : « c’est inconscient, ce n’est pas facile d’arrêter un train, et si j’avais raté la pédale de frein ». Au second rang on lui conseille de changer de métier. Si la SNCF lit ce compte rendu qu’elle sache que ce conducteur n’a, d’après lui, aucun jour de grève à son actif. Mais la SNCF le sait. Les passagers du train (heureusement à une exception près) ne sont pas dupes et comprennent que si le train ne repart qu’après plus de 35mn, c’est du fait de la SNCF et non des manifestants. (Arrêt 19h 09 18 – départ 19h 44 34)

Il est un moment où Michèle Coulombier, présidente de TEPLG a lu la réponse de Martin Malvy, président du Conseil Régional : il va relancer la SNCF pour « créer » l’arrêt du TER.

Il est un moment où le quai a été mesuré : 70,70 m.

Il est un moment où le train a été mesuré. Mais d’après la formule « 4×26,4 – (26,4 – 18,3) » la Sncf a suffisamment de tronches pour savoir qu’entre les portes extrêmes de la rame il y a 93,5 m, et qu’avec un conducteur sachant bien freiner un quai de 95 m suffit à rendre tous les marchepieds opérants.

Il est un moment où il a été dit que le week-end de l’Ascension, RFF entreprend de grands travaux en gare de Cahors et qu’une forte mobilisation est prévue pour qu’à cette occasion ne disparaisse pas l’aiguillage de la ligne Cahors Capdenac.

Une antienne pour finir : «  nous revenons mardi prochain ».

Mardi 20 mai 2014 à Dégagnac

Ce mardi ne ressemblait pas beaucoup aux précédents, à la gare de Dégagnac. Avant 18h15 étaient présentes 2 brigades (deux gendarmes par brigade), les membres de l’une au moins ignorant la venue de l’autre. L’un des membres de l’autre était là pour faire une mémoire photo, celle des visiteurs et des plaques d’immatriculation des voitures qui les avaient déversés là, loin de tout. En plein jour s’observent des flashs.

Puis arrivent 4 autres gendarmes, tout autrement vêtus, de bleu foncé, une femme et 3 hommes, vraisemblablement membres du PSIG, Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie, auquel cas mandatés par le préfet.

Toujours pas d’agent SNCF « responsable d’incident local », mais un agent du SIG (Service information générale).

Un premier train passe à vitesse réduite (le TER Brive Toulouse). C’est presque 19 h, le quai s’est empli de la quarantaine de protestataires et des 8 gendarmes. Un deuxième train passe à vitesse réduite (le TET Paris Toulouse), le conducteur saluant abondamment et semble-t-il complaisamment, à grands de coups de klaxon.

Enfin le TER : pas de descente de manifestants sur la voie, le carré rouge et blanc proche de la voie, ce dernier provoquant aux dires du conducteur l’arrêt du train. Manifestement et sans jeu de mots, la formation des conducteurs n’est pas unique.

Deux membres du PSIG ne sont pas d’accord, l’un a vu des gens sur la voie, l’autre non.

Une passagère, habitant Dégagnac descend du train, ravie de l’aubaine et souhaitant d’autres arrêts dans sa gare. Stoppé à 19h 08 04, le train redémarre à 19h 10 06.

L’identité d’une jeune mère est relevée : elle a exposé sa fille, près d’elle, à des risques, étant trop proche du bord du quai.

Sur le quai de Dégagnac il n’y a pas ces lignes jaunes qui sont dessinées sur les quais de Souillac et de nombre d’autres gares tout aussi prestigieuses pour marquer sans ambiguïté la zone de danger.

L’émotion est vive, et rendez-vous est donné mardi prochain.

Mardi 20 mai 2014 à Dégagnac

Ce mardi ne ressemblait pas beaucoup aux précédents, à la gare de Dégagnac. Avant 18h15 étaient présentes 2 brigades (deux gendarmes par brigade), les membres de l’une au moins ignorant la venue de l’autre. L’un des membres de l’autre était là pour faire une mémoire photo, celle des visiteurs et des plaques d’immatriculation des voitures qui les avaient déversés là, loin de tout. En plein jour s’observent des flashs.

Puis arrivent 4 autres gendarmes, tout autrement vêtus, de bleu foncé, une femme et 3 hommes, vraisemblablement membres du PSIG, Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie, auquel cas mandatés par le préfet.

Toujours pas d’agent SNCF « responsable d’incident local », mais un agent du SIG (Service information générale).

Un premier train passe à vitesse réduite (le TER Brive Toulouse). C’est presque 19 h, le quai s’est empli de la quarantaine de protestataires et des 8 gendarmes. Un deuxième train passe à vitesse réduite (le TET Paris Toulouse), le conducteur saluant abondamment et semble-t-il complaisamment, à grands de coups de klaxon.

Enfin le TER : pas de descente de manifestants sur la voie, le carré rouge et blanc proche de la voie, ce dernier provoquant aux dires du conducteur l’arrêt du train. Manifestement et sans jeu de mots, la formation des conducteurs n’est pas unique.

Deux membres du PSIG ne sont pas d’accord, l’un a vu des gens sur la voie, l’autre non.

Une passagère, habitant Dégagnac descend du train, ravie de l’aubaine et souhaitant d’autres arrêts dans sa gare. Stoppé à 19h 08 04, le train redémarre à 19h 10 06.

L’identité d’une jeune mère est relevée : elle était trop près du bord du quai.

Sur le quai de Dégagnac il n’y a pas ces lignes jaunes qui sont dessinées sur les quais de Souillac et de nombre d’autres gares tout aussi prestigieuses pour marquer sans ambiguïté la zone de danger.

Entendu, du côté des forces de l’ordre : « Soyez attentifs, il y a parmi vous des manipulateurs (regard du côté du Vigan) ».

L’émotion est vive, et rendez-vous est donné mardi prochain.

 

Mercredi 21 mai 2014 sur une page du Canard enchaîné

Révélation de l’hebdomadaire satirique du mercredi : gaspillage rocambolesque. Les nouveaux trains TER commandés aux sociétés française Alstom et canadienne Bombardier sont plus larges et finalement trop larges. Le rabotage de 1300 quais aura un coût, 68 577 000 $, soit 50 millions d’euros.

RFF et la SNCF ont décidément des problèmes avec leurs quais dotés non seulement d’une longueur mais maintenant d’une largeur. S’il s’avère qu’ils ont une épaisseur, qu’adviendra-t-il, sachant que n’a pas été perçue l’épaisseur entre « plus » et « trop ».

En voyage, Frédéric Cuvillier, ministre des transports, répond à un journaliste que c’est le bonheur, ça va permettre la rénovation des gares.

 

Mardi 27 mai 2014 à Dégagnac

Nombre de résistants avouent avoir ri sans retenue à l’annonce, mercredi dernier, de la mésaventure de RFF et SNCF réunis, malgré leur engagement indéfectible à la défense du service public.

Nul doute que l’élite de la direction régionale de la SNCF l’ait eu en tête pour affronter ce nouveau mardi à Dégagnac, après son précédent acte d’intimidation.

Un indice, de 18h10 (passage de l’Intercités Toulouse-Paris) à 19h41 (passage de l’Intercités Paris-Toulouse avec près de 45mn de retard) tous les trains ont abordé la gare de Dégagnac à vitesse lente, voire très lente (d’après des spécialistes c’est fonction de l’humeur du conducteur).

A 19h08 apparaît le TER Toulouse-Brive, star des mardis de Dégagnac. Il est attendu par une quarantaine de résistants, 4 gendarmes, un agent du SIG (Service information générale) et, planté au milieu de la voie, le carré rouge et blanc d’arrêt absolu. Mais pas d’agent SNCF « responsable d’incident local », ni de ces spectaculaires membres du PSIG, Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie, remarqués la semaine précédente.

Le conducteur arrête sans problème son train à 19h 09 42 bien avant le carré, sous les applaudissements des manifestants réjouis du scénario. Un passager de Dégagnac descend du train qui repart à 19h 10 52.

Quelle sera la suite ?

Michèle Coulombié, présidente de TEPLG dit avoir reçu dans la semaine un appel téléphonique de M. Jean-Marie Romero, Directeur aux affaires territoriales de la SNCF, qui lui a proposé une rencontre.

Il est décidé que s’il y a rencontre ce serait à la mairie de Dégagnac et que 3 dates seront avancées.

Mado Blanc, maire de Dégagnac s’est longuement entretenue avec le capitaine de gendarmerie de Gourdon présent sur les lieux, dénonçant le relevé d’identité et les archives photos réunies par sa brigade.

La lutte continue, le covoiturage est organisé pour se rendre à Cahors le prochain vendredi.

 

Mardi 3 juin 2014 à Dégagnac

Petit à petit ce sont 50 résistants qui se retrouvent à la gare tandis que passent en marche prudente l’Intercités Toulouse-Paris et le TER Brive-Toulouse. A 18h37 Michèle Coulombié prend la parole pour faire le point de la semaine écoulée. Nouvel appel téléphonique de M. Jean-Marie Romero, qui lui a reproposé une rencontre en tête à tête. Rappel lui est fait de la proposition de se retrouver en mairie de Dégagnac avec Mado Blanc, maire, mercredi 11 ou jeudi 12 juin. M. Jean-Marie Romero doit consulter son agenda et viendrait alors accompagné.

D’autres voix s’élèvent pour associer au malaise le Conseil Régional de Midi-Pyrénées.

Et qu’adviendrait-il s’il y avait fusion avec la région Languedoc-Roussillon, comme il est proposé cette semaine ?

A 18h 43 le carré rouge et blanc d’arrêt absolu est installé sur la voie. A 18h 53 le conducteur de l’Intercité Paris-Toulouse passe en marche prudente tout en saluant de coups de klaxon les manifestants.

A 19h 07 10 apparaît le TER, à 19h 08 16 il entre en gare. Le conducteur lève son deuxième pantographe à 19h 08 32, s’arrête à 19h 08 55 à une dizaine de mètres du carré, pour repartir à 19h 09 44 en toute sérénité.

Mardi 10 juin 2014 à Dégagnac

C’est à 19 h que commence un mouvement national de grève des cheminots. C’est une dizaine de minutes plus tard, que vivement invité par le carré rouge et blanc installé sur la voie, le conducteur du TER Toulouse-Brive fait un arrêt d’une minute, sans même daigner ouvrir sa fenêtre pour saluer les 35 manifestants qui se sont rassemblés le long du quai.

 

Mardi 17 juin 2014 à Dégagnac

Mardi sans trains pour les quelques inconditionnels et l’agent des RG qui se sont déplacés malgré la grève de personnels de la SNCF, particulièrement les conducteurs : le TER n’est pas allé au-delà de Cahors.

Mardi 24 juin 2014 à Dégagnac

Très belle soirée appréciée des 40 manifestants et de l’agent des RG. Pas de gendarmes, pas d’huissiers, pas d’agent SNCF. Pas de nouvelle de Jean-Louis Romero. La proposition de convier des artistes (peintres, comédiens, musiciens…) à une « performance collective » en gare de Dégagnac est fort bien accueillie.

Passe en marche prudente l’Intercités Toulouse Paris à 18h09. Passe en marche prudente le TER Brive Toulouse à 18h23. Passe en marche prudente l’Intercités Paris Toulouse à 18h55 alors que le carré rouge et blanc d’arrêt absolu est en place au beau milieu de l’autre voie. Passe en marche prudente le train de fret légumier Paris Toulouse à 19h38. Apparaît enfin en marche prudente le TER à 19h39. Au milieu du quai, loin du carré le conducteur s’arrête à 19h 40’ 30’’, puis ferme sa vitre pour entrer en communication téléphonique. Les portes du train sont maintenues fermées. Fin de la communication à 19h43’23’’ et ouverture de la portière. Sur la locomotive une ancienne marque, Alsthom (Alsace Thomson) qui se prêtait au zozotement du « th » des anglophones. Départ du train à 19h43’50’’, soit après 3’20’’ d’arrêt et un peu plus de 30’ de retard.

 

Mardi 1er juillet 2014 à Dégagnac

TEPLG n’a pas prévenu la SNCF du rassemblement, mais il serait étonnant qu’elle ne soit pas au courant, à preuve la venue de 2 gendarmes et d’un agent disons des ex RG.

Passent en vitesse commerciale l’Intercités Toulouse Paris à 18h06 et le TER Brive Toulouse à 18h23. Par le téléphone SNCF la gare de Souillac est prévenue de la manifestation. Les 3 trains suivants arriveront en marche prudente. D’abord l’Intercités Paris Toulouse à 19h02 sans la moindre geste du conducteur qui ne pouvait pas ne pas voir le verso il est vrai du carré rouge et blanc d’arrêt absolu en place au beau milieu de l’autre voie et la cinquantaine de manifestants occupant le quai. Ensuite le TER vedette apparaît à 19h24, avec 15mn de retard. Le conducteur s’arrête de bonne grâce et à distance respectable du carré d’arrêt absolu à 19h25 pour repartir à 19h26’50’’. Enfin le train minéralier à 19h34 dont le conducteur de la loco diesel peut observer l’activité autour de l’apéro et marquer ostensiblement la complicité.

Contrairement aux semaines précédentes, le conducteur du deuxième TER Cahors Brive passe à trop vive vitesse à 20h05 pour s’accorder le moindre regard sur les douceurs sucrées ou salées et les boissons fraîches ou à température, offertes Par TEPLG tout près de la voie, en ce onzième jour de l’été.

La gare commence à se vider quand passe à vitesse normale le train Ford, Liverpool-Barcelone à 20h09.

Mardi 8 juillet 2014 à Dégagnac

TEPLG a mobilisé 37 manifestants, 2 gendarmes et un agent des RG.

Passent en vitesse commerciale l’Intercités Toulouse Paris à 18h04 et le TER Brive Toulouse à 18h23. Le carré d’arrêt est installé à 18h33. Pour le moins à 19h06 le conducteur de l’Intercités Paris Toulouse est solidaire, passant en marche très prudente, usant et abusant de son klaxon.

L’attendu TER apparaît à 19h11, et s’arrête à 19h12’15’’, ovation. A 19h16’35’’, le conducteur ouvre sa fenêtre, les manifestants se sont éloignés, à 19h17’09’’ il ouvre sa porte, se penche pour observer le quai, à 19h17’22’’ il repart après un arrêt de 5’07’’.

L’accident de Brétigny est évoqué. Y aura-t-il un rapport comptabilisant le nombre de nuits d’insomnie de Nicolas Sarkozy, François Hollande, Guillaume Pépy, Jacques Rapoport, Pierre Izard, Dominique Bussereau, Frédéric Cuvillier et autres responsables ?

 

Mercredi 9 juillet 2014 à Toulouse

Colloque à l’Hôtel de région  sur « les transports » à l’initiative du Conseil régional de Midi-Pyrénées, auquel TEPLG est invitée es-qualité: une délégation de 6 personnes y est présente.

Le Directeur SNCF de Toulouse, Jean-Marie Romero à l’Hôtel de région, dès la fin, s’échappe par une porte de service. Par contre Martin Malvy, Président de région et Charles Marziani, responsable régional des transports ne peuvent que recevoir la délégation.

Il en ressort un engagement de Martin Malvy et Charles Marziani d’organisation d’une rencontre à Dégagnac avec Jean-Marie Romero.

 

Mardi 15 juillet 2014 à Dégagnac

Pas de gendarmes, ce soir, dont la brigade de Salviac doit très prochainement déserter le coin, transférée à Cazals. TEPLG a mobilisé 45 manifestants, et un agent du SIG (Service information générale, ex RG).

Tous les trains passent en marche prudente à commencer par l’Intercités Toulouse Paris à 18h04. Deux conducteurs afficheront leur solidarité en klaxonnant et ouvrant la fenêtre pour saluer, ceux du TER Brive-Toulouse à 18h26 et de l’Intercités Paris-Toulouse à 19h24, avec donc 20mn de retard.

Le carré d’arrêt est installé à 18h38, le TER rebelle apparaît à 19h07, s’arrête à 19h08 et repart à 19h09’30’’, son conducteur très complaisant.

En simultanée passe à 19h09 le train privé COLAS RAIL, en direction de Cahors.

 

Mardi 22 juillet 2014 à Dégagnac

La marche prudente est de rigueur ce soir pour tous les trains, à commencer par les 2 premiers, l’Intercités Toulouse-Paris à 18h06, le TER Brive-Toulouse à 18h28. Selon le rituel le carré est en place quand passe à 18h56 sur l’autre voie l’Intercités Paris-Toulouse. Peu à peu arrivent à la gare les 42 manifestants et l’agent du SIG, enfin deux gendarmes de la brigade de Salviac.

A 19h13 apparaît le TER que son conducteur, très solidaire, arrête à 19h14’21’’ et redémarre à 19h16’15’’.

 

Mardi 29 juillet 2014 à Dégagnac

Une trentaine de manifestants arrêtent le TER Toulouse Brive qui arrive avec une dizaine de minutes de retard.

Mardi 5 août et mardi 12 août 2014 à Dégagnac

Ces deux jours, un peu plus de trente manifestants se sont déplacés. Petite nouveauté, la présence de deux gendarmes de Saint-Germain dont l’un, une dame, aux énormes moyens : un épais carnet où noter tous les actes délictueux, tels la descente sur la voie.

Rien n’y fait, et le TER Toulouse Brive doit s’arrêter.

Mardi 19 août 2014 à Dégagnac

Pour la scène décisive ce sont plus de cinquante manifestants et un agent du SIG (Service information générale, ex RG) qui sont en place. Dès 18h deux tables à tréteaux sont installées dans la cour de la gare, recouvertes d’une nappe dont le décor est le carré d’arrêt absolu reproduit presque à l’infini.

Avec une dizaine de minutes de retard, à 18h12, l’Intercités Toulouse Paris inaugure le passage de tous les trains en marche prudente. Le conducteur, presque à l’arrêt, manifeste sa solidarité. Un peu plus réservés mais non insensibles ceux du TER Brive-Toulouse à 18h29 et de l’Intercités Paris-Toulouse à 18h56 alors que le carré d’arrêt est installé depuis 18h27.

Le TER objet de toutes les convoitises apparaît à 19h06, s’arrête à 19h08. Le conducteur très affable dit ne pas avoir choisi la locomotive, une locomotive de fret dont la couleur verte s’écaille et tombe par plaques. Un étrange contrôleur ouvre sa portière, regarde alentours. Ça ne dure pas : un passager s’est approché pour allumer une cigarette. Déclanchement alors chez l’étrange contrôleur d’un indicible courroux. Il appelle même par téléphone son collègue à la rescousse. Redémarrage du train à 19h12, tandis que sont déjà servis des mets sucrés, salés, sucrés-salés et des boissons dont la plus convoitée porte un nom ibérique. A 19h36 le conducteur du train fruitier ne doit pas apercevoir la joyeuse assemblée car il fait l’annonce à son PC de sécurité de la dissolution de la manifestation, les trains suivants passant à vitesse normale, le TER Toulouse-Brive à 20h04 et le train de minerai en direction de Cahors à 20h20. Les derniers manifestants festoyeurs quittent l’espace. A mardi prochain.

 

Mardi 26 août 2014 à Dégagnac

Ce sont 38 manifestants, orphelins d’un ministre des transports, qui se sont rassemblés. Présence de l’agent du SIG et de 2 gendarmes de la brigade de Thédirac.

A 18h15, avec une dizaine de minutes de retard, l’Intercités Toulouse Paris passe en marche prudente, ce que feront les 2 suivants. Le conducteur manifeste sa solidarité. Un peu plus réservé est celui du TER Brive-Toulouse à 18h26 et que celui de l’Intercités Paris-Toulouse, à 18h57, est totalement insensible.

Le carré d’arrêt est installé à 18h43, le conducteur du TER applaudi à 19h09, à l’arrêt de son train. Redémarrage à 19h11.

A 19h31 le conducteur du train fruitier passe « à vitesse prudente un peu excessive ».

Les manifestants viennent de quitter les lieux après une discussion d’où il est ressorti que si Martin Malvy, Président de région, ne donnait pas de réponse positive, cette semaine, à son annonce du 9 juillet de faire venir à Dégagnac Jean-Marie Romero, Directeur SNCF de Toulouse, une première réplique devrait être d’étendre à toute une semaine l’action actuelle réservée au seul mardi.

Mardi 2 septembre 2014 à Dégagnac

Hier, lundi 1er septembre, changement de mois et changement de rythme pour beaucoup. Aujourd’hui, rentrée scolaire. Changement de rythme à Dégagnac, la responsable départementale du SIG comptant 29 manifestants. Présents aussi 2 gendarmes.

A 18h11, avec un peu de retard, l’Intercités Toulouse Paris passe en marche prudente. Le conducteur manifeste sa solidarité. A 18h 31, le conducteur du TER Brive-Toulouse, très concentré sur sa marche prudente ne manifeste aucune solidarité. A 18h48 installation du panneau d’arrêt. L’Intercités Paris-Toulouse a une dizaine de minutes de retard. Il est totalement synchronisé avec la vedette, le TER.

Les 2 trains apparaissent à 19h 07, les 2 conducteurs s’arrêtent à 19h 08 et redémarrent à 19h 09.

Grande maîtrise du temps, simultanéité remarquable, et une première pour un conducteur qui s’arrête de lui-même dans une situation de risque.

Par cette belle soirée de troisième tiers de l’été passe en marche prudente le train fruitier à 19h38.

 

Mercredi 3 septembre 2014 à Gourdon

Conseil d’administration de TEPLG. A l’ordre du jour la préparation de la semaine d’action si la dérobade de Jean-Marie Romero, Directeur SNCF de Toulouse, se poursuit. Contacté la semaine dernière il promettait de rappeler téléphoniquement la présidente lundi 1er septembre jour de sa rentrée. Lundi, pas d’appel du directeur, rappel de la présidente qui s’entend dire que lui, directeur, n’avait rien promis.

Lettre sera envoyée le jeudi 4. Le Conseil d’Administration envisage une action d’envergure du lundi 22 septembre au jeudi 25.

D’un autre côté Martin Malvy, Président de région, est injoignable.

 

Jeudi 4 septembre 2014 à Gourdon

Lettre à Jean-Marie Romero, Directeur des affaires territoriales de la SNCF de Toulouse

«… Lors de notre entretien téléphonique du lundi 1er septembre, vous avez bien voulu m’assurer de votre ferme intention de me fixer un rendez-vous à la fin de cette semaine ou au début de la semaine prochaine en ce qui concerne la gare de Dégagnac

Le Conseil d’administration réuni ce mardi 3 septembre a accueilli avec satisfaction cette nouvelle. Nous comptons sur votre parole et j’attends une réponse avant le mardi 9 septembre à 13h30. D’ores et déjà, le Conseil d’administration envisage une action d’envergure fin septembre… »

 

Copies transmises à

Monsieur Marziani, Vice-président en charge des transports collectifs et des infrastructures de transport et à Madame Delcamp, conseiller régional, membre de la commission des transports

 

Mardi 9 septembre 2014 à Dégagnac

Soirée insolite : Si tu reviens j’arrête tout ! (le régulateur du Centre de sécurité à TEPLG)

A 18h 07 passe l’Intercités Toulouse-Paris en marche prudente, qui sera celle des 4 trains suivants, à commencer par le TER Brive-Toulouse à 18h25. Le carré d’arrêt est installé sur la voie à 18h28.

A 18h 55, lorsque le conducteur de l’Intercités Paris-Toulouse klaxonne à la sortie du tunnel précédant la gare de Dégagnac, ce sont 35 manifestants, l’agent du SIG et deux gendarmes venus de Gourdon qui occupent le quai.

C’est à 18h 55’50 qu’étonnamment le train s’arrête. Trois minutes plus tard, un responsable de TEPLG part demander au conducteur de redémarrer pour ne pas pénaliser les voyageurs, dont bon nombre bloqués dans le tunnel. Ce même responsable tente alors de contacter par le téléphone SNCF installé sur le bord du quai, téléphone de nécessité, une âme SNCF : tentative vaine, ce soir nulle âme SNCF. A 19h03 le conducteur descend de sa locomotive et vient expliquer que toute présence sur la voie voisine lui interdit le passage. Il lui est répondu qu’à ce jour tous les autres conducteurs, sauf un, la semaine précédente, peut-être lui d’ailleurs, étaient passés dans les mêmes conditions. Le TER ne donne pas signe de vie. A 19h 12 plus aucun manifestant ne se trouve sur la voie, seul reste le carré. A 19h18, un autre responsable de TEPLG intervient auprès du conducteur. A 19h23 le carré à son tour est retiré, les deux voies sont entièrement libres. A 19h30 les gendarmes quittent les lieux.

C’est à 19h 39’ 40 que l’Intercités repart.

Des voyageurs pourront se vanter d’avoir passé quarante quatre minutes dans un tunnel.

A 19h 40’ 30 le carré reprend ses droits sur la voie.

Il faudra attendre 19h57 pour voir s’arrêter le ter, arrêt souhaité celui-là.

Le conducteur est en discussion téléphonique, ouvre sa portière qu’à 20h, dit avoir été arrêté 40 minutes en pleine nature, par le régulateur : « présence de manifestants à Dégagnac ». Il s’étonne que personne ne s’oppose à son redémarrage, c’est sa première soirée à Dégagnac. Les voyageurs confirment qu’annonce a été faite de la raison de l’arrêt en pleine nature, et s’étonnent de la durée de l’arrêt, car quand le train ne repart qu’à 20h03, alors que presque tous les manifestants sont repartis, avec un rab d’une heure.

A conducteur novice, contrôleurs novices, l’un d’eux ayant annoncé l’arrivée à Gourdon au lieu de Dégagnac.

A 20h12, passe en semi-marche prudente le train fruitier (habituellement 19h36) et à 20h30’ le TER Toulouse-Brive (habituellement 20h04) à vitesse normale.

 

Le scénario semble ressembler à ceci :

Le zélé conducteur de l’Intercités voit une gêne, s’arrête, prévient le régulateur qui arrête tout : le premier TER en pleine nature, le deuxième TER à Cahors, le fruitier à Gourdon.

Certains y verront une réponse de Jean-Marie Romero, Directeur SNCF de Toulouse à TEPLG.

Certains ont vu dans le ciel de Dégagnac des drones. Pour rappel, Jean-Marie Romero est l’expérimentateur de la surveillance du réseau SNCF par des drones.

 

Lundi 15 septembre 2014 mairie de Dégagnac.

Madame Blanc, maire de Dégagnac prend connaissance de la venue de monsieur Jean-Marie Romero, Directeur SNCF de Toulouse à la mairie de Dégagnac le mercredi 24 septembre 2014 à 10h 30.

Cette visite, il la réserve aux élus. L’association TEPLG est écartée en raison de son action du mardi précédent : « elle a retardé tous les trains d’une heure 20 ».

A partir d’une certaine grosseur, il n’y a plus de critères pour définir la finesse d’une ficelle. Une seule remarque, monsieur Romero est un menteur, ou monsieur Romero est entouré de menteurs : aucun train n’a accusé plus d’une heure de retard.

Après l’éviction de TEPLG la subtilité du scénario du 9 septembre n’échappe plus à personne, même pas à ceux qui sortent des plus grandes écoles.

 

Mardi 16 septembre 2014 à Dégagnac

C’est le dernier mardi de l’été. Avant 17h 50 sont arrivés en avant-garde, deux huissiers (bien connus sur des quais divers et variés) et une agent de la SNCF, « chef d’incident local », venue en voiture de Montauban. Ce sera la seule nouveauté.

Encore incrédules, une semaine après, les 35 manifestants du jour, l’agent du SIG et deux gendarmes. Quelle sera la suite du scénario ?

Les trois premiers trains passent en marche prudente, l’Intercités Paris-Toulouse à 18h06, le premier TER à 18h25 , l’Intercités Toulouse-Paris à 18h57. Pour éviter l’arrêt éventuel de ce dernier, le carré n’est installé qu’après son passage. Quelques manifestants occupent également la voie.

Dans la seconde même la « chef d’incident local » demande l’évacuation et bientôt, consciente de son effet persuasif, annonce qu’elle va demander l’arrêt de tous les trains, ce qu’elle fait avec le téléphone de service qui, une semaine plus tôt « n’était pas en service ».

Sachant que rien n’évoluerait et que les seules victimes sont les usagers, les manifestants quittent la voie et le quai à 19h27, pour se réunir dans la cour de la gare.

Devant l’attitude de monsieur Jean-Marie Romero, il est décidé à l’unanimité que, comme l’avait prévu le CA, débutera lundi prochain la semaine d’action.

A 19h35 arrive le TER, avec 30mn de retard. TEPLG ne l’arrête pas par soucis des voyageurs, qui viennent sans doute d’être bloqués 20mn en pleine nature, car le train était annoncé avec 10mn de retard.

A 19h43 passe en marche prudente le train fruitier.

 

Lundi 22 septembre 2014 à Dégagnac – Semaine de la colère – Premier jour de colère

Le premier Intercités passe à 18h07 en marche moyennement prudente, le premier TER un peu plus lentement à 18h28.

En ce dernier jour d’été 43 manifestants se sont déplacés à l’occasion du premier rassemblement de la « Semaine de la colère ».

Sont également sur les lieux deux agents de la SNCF, hommes, venus de Toulouse en voiture blanche au sigle SNCF. L’un est le Chef de Sécurité de la Circulation (région de Toulouse), l’autre un exécutant.

Malgré son téléphone satellitaire notre responsable peine à communiquer avec le lointain.

Présents enfin deux gendarmes venus de Payrac, deux huissiers venus de Gourdon (2×350=700€) et un agent du SIG venu de Cahors.

A 18h41 Mado Blanc, maire de Dégagnac prend la parole pour donner des nouvelles toutes fraîches. Monsieur Jean-Marie Romero l’a rappelée à 16h30 pour qu’elle fasse savoir que pour « calmer le jeu », il ferait arrêter normalement le TER, à condition toutefois qu’il n’y ait aucun manifestant sur la voie. Il l’avait appelée vendredi pour qu’elle fasse savoir à TEPLG qu’il en attendait de la « raison ». Elle avait refusé de faire ses courses.

L’exécutant de sécurité de la circulation SNCF prend des photos en « plongée » : il est grand le bougre.

Les manifestants s’installent sur le quai, pour vérifier que Monsieur Romero n’a pas bluffé.

Tout au bout deux sont descendus sur la voie : il ne peut échapper à personne qu’ils ont un appareil en main et qu’ils recherchent le bel angle pour leurs photos. L’un est le photographe de La Dépêche du Midi.

L’exécutant de sécurité de la circulation SNCF qui précédemment à l’autre bout du quai photographiait les manifestants, est accouru, et sans doute pour « calmer le jeu », annonce tout de go vouloir demander l’arrêt de tous les trains, bien que tout le monde soit remonté sans problème sur le quai pour jouer le « scénario Romero ». Il retourne faire le rapport à son chef, ça urge car l’Intercités ne va pas tarder, d’ailleurs le voici, 18h56, en marche prudente. Il passe.

Mado Blanc vient s’inquiéter de ce qu’a pu décider le Chef de Sécurité de la Circulation de la région de Toulouse, entouré d’un des huissiers et d’un des gendarmes. Ouf, on a échappé de justesse au blocage.

Dès lors, tout se passe selon la plus saine logique. Le TER apparaît, en marche prudente à 19h08, le conducteur, une conductrice, s’arrête à 19h 09 45 et redémarre avec la complicité du contrôleur à 19h12, à vitesse normale.

Un jeune garçon de Dégagnac descendu du train avoue souhaiter qu’il en soit ainsi tous les soirs.

A 19h16, Mado Blanc annonce qu’elle tient d’un des agents SNCF que demain mardi, le mode d’emploi sera le même.

 

Mardi 23 septembre 2014 à Dégagnac – Deuxième jour de colère

Ce deuxième jour de colère est très semblable au premier et très différent.

La saison n’est plus la même, nous sommes passés à l’automne. Le Chef de Sécurité de la Circulation est revenu seul de son siège à la gare Matabiau de Toulouse. Pas d’agent du SIG venu de Cahors. Deux gendarmes venus de Saint-Germain du-Bel-Air en tenue d’automne en remplacement de ceux de Payrac. Pas de changement pour les huissiers (2×350=700€).

Côté manifestants, 42 contre 43 la veille.

Tous les trains arrivent cette fois en vraie marche prudente, l’Intercités Toulouse-Paris à 18h10, le 1er TER à 18h25, en cadeau une draisine à 18h43 et enfin l’Intercités Paris-Toulouse à 19h05, avec 10mn de retard.

L’accueil du fameux TER doit se faire selon le rituel imposé par la SNCF et édicté par son représentant à la gare : pas de pancartes, pas de parapluies et hop, le conducteur arrête le train.

Ça se vérifie à 19h08. De la première voiture descend le passager de la veille. A 19h09 le train repart.

La SNCF rejouera ce scénario, prévient le Chef de Sécurité de la Circulation, mais sans lui. Est-ce un indice que ce responsable ne se déplace pas après la visite de son chef suprême ?

En ce premier jour d’automne une remarque s’impose : ne faut-il pas que la SNCF change de nom et donc de sigle vu le grand usage de chemins de terre que ses véhicules de toutes sortes font ?

 

Mercredi 24 septembre 2014 à la mairie de Dégagnac

A 10h16 apparaît à la porte de la mairie Monsieur Jean-Marie Romero, Directeur des affaires territoriales de la SNCF de Toulouse. Il y est entré à 9 heures 50, accompagné du responsable des TER, Monsieur Jean-Michel Lencou. Il salue tous les gens qui sont devant la mairie.

A 10h18 ce sont quatorze personnes qui se retrouvent autour de la table de rencontre.

Jean-Marie Romero a la parole. Il avance son furieux désir de contact avec la Maire de Dégagnac et la Présidente de TEPLG, toutefois seulement jusqu’au 9 septembre avec cette dernière, suite aux graves événements à la gare.

Puis c’est le volet sécuritaire, obsession de la SNCF. Entre autres la SNCF a la volonté de supprimer les arrêts avec voitures hors-quai.

Volonté de supprimer mais volonté de résoudre le problème.

Jean-Marie Romero ne porte aucun jugement sur l‘action de TEPLG et a un profond respect de la volonté de chacun d’obtenir l’arrêt.

Mais le mode d’action est à revoir, pas de pancartes, pas de descente sur la voie. La descente sur la voie est un délit. La descente sur la voie entraîne des risques.

La descente sur la voie perturbe la circulation. Elle génère des échanges multiples entre divers opérateurs, l’ordre d’arrêt de tous les trains du secteur, le mécontentement des voyageurs.

Il faut donc trouver un meilleur moyen de se faire entendre.

En conclusion, si aujourd’hui Jean-Marie Romero n’a pas encore de solution, il se dit de bonne foi et avoir la volonté de dialogue pour aboutir à quelque chose d’ici 3 semaines.

Catherine Larrive réplique que l’on connaît par cœur depuis 7 ans la litanie sur le respect de la sécurité.

Pierre Salanié, élu et membre de TEPLG pour le moins s’étonne que le train s’arrête le vendredi et pas les autres jours. Cherchez l’incohérence. Pas de réponse depuis février.

Mado Blanc, maire, dit soutenir des actions irrégulières car il n’y a pas d’autres moyens de se faire entendre.

Monsieur Lencou responsable des TER reprend la scie « quai-train, disparition des situations non sécurisées », puis évoque le manque de matériels. Au passage il dit qu’en gare d’Agen il n’est pas possible de changer la position d’une locomotive et donc d’utiliser sur cet axe des trains « locomotive+4 voitures ».

Michèle Coulombier, Présidente de TEPLG ose rappeler que l’on peut partir de la gare de Dégagnac mais ne pas y retourner. Comme ça s’est fait et se fait encore, pourquoi en semaine on ne pourrait pas regrouper en tête de train les passagers de Dégagnac, et ainsi régler le problème.

Pierre Salanié dit alors soupçonner la SNCF de vouloir fermer la gare de Dégagnac.

Mado Blanc et avance les besoins de la population, le plus satisfaisant étant le train de 17h40.

Elle demande à Jean-Marie Romero si la SNCF est encore un service public car elle doit inscrire ses projets dans le cadre de l’aménagement et du développement durable. Or le train est la solution pour la préservation de l’environnement.

Gilles Vilard, maire de Lavercantière prévient que la population est excédée par l’aveuglement de la SNCF.

Pierre Salanié ne supporte pas l’argument répété de Jean-Marie Romero et fait une sortie fracassante.

Pierre Salanié n’entendra pas Jean-Marie Romero oser avancer le comptage des passagers empruntant le train à Dégagnac, tout en disant qu’il n’en tient pas compte.

Et c’est alors qu’est évoquée la responsabilité du Conseil Régional.

Nous recherchons une solution d’ici 3 semaines. Rendez-vous est pris en ce même lieu le 22 octobre (en fait ça fait 4 semaines, quand on aime on ne compte pas)

Jusqu’à cette date le TER fera une approche en marche prudente et marquera l’arrêt, sans ouverture des portes.

Mado Blanc : « Ne revenez pas nous dire dans trois semaines qu’il n’y a pas de solution. »

Jean-Marie Romero : « La plus belle femme du monde ne peut donner que ce qu’elle a »

Mado Blanc lui répond que la SNCF est loin d’être une belle femme.

Puis elle l’invite à visiter la gare, ce qu’il accepte.

La séance est levée après que Mado Blanc a parlé de la rencontre de Dominique Orliac, député du Lot, et de Stéphane Volant, secrétaire de Guillaume Pépy, la veille, pour s’entretenir de la gare de Dégagnac.

Sortie à 11h27. Trente cinq personnes et 3 gendarmes attendent le compte rendu.

Catherine Larrive annonce, en prenant à témoin Jean-Marie Romero, la suite du scénario :

Pendant 3 semaines, jusqu’à la prochaine réunion du mercredi 22 octobre (pour rappel ça fait 4 semaines ; qui vole un œuf vole un bœuf) le TER marquera l’arrêt tous les jours. Ce n’est pas un arrêt commercial, donc aucune montée dans le train ou descente du train.

Pendant cette période la SNCF pourra en mesurer l’incidence sur le réseau.

Jean-Marie Romero entendra en direct les doléances d’une mère particulièrement victime.

Enfin à 11h50 en ce deuxième jour d’automne, la gare a beau se présenter avec ses plus beaux atours, Mado Blanc a du mal à en faire l’éloge à ses deux hôtes, malgré toute l’attention qu’elle lui porte.

Il n’y règne pas le grand confort. La gare n’a pas de bâtiment (la SNCF l’a vendu), sur un seul des deux quais gît un unique abri pour trois personnes (l’une des trois parois de verre est criblée de balles), au pied de chaque quai un téléphone. Ne pas hésiter à marcher sur le ballast pour emprunter le passage permettant la traversée des voies.

Malgré tout, Monsieur Jean-Marie Romero, des gens veulent y prendre le train.

 

Mercredi 24 septembre 2014 en gare de Dégagnac – Troisième jour de colère

Trente cinq manifestants sont venus vivre le scénario écrit le matin par Jean-Marie Romero.

Parmi eux Yves Périé, Conseiller général de Salviac.

S’y rajoutent une responsable SNCF venue de Toulouse, adjointe du Chef de Sécurité de la Circulation, un agent du SIG venu de Cahors et les deux huissiers (2×350= 700€). Pas de gendarmes, il y en avait trois le matin.

Tous les trains passent en marche prudente à commencer par le premier Intercités à 18h09 (léger retard), suivi du premier TER à 18h26, d’un train de fret à 18h38 et enfin pour le premier acte le deuxième Intercités à 18h55. Le second acte est réservé au TER qui déplace tant de monde. Il s’arrête à 19h09 avec semble-t-il la seule intervention divine pour un non initié et repart à 19h13 après un cafouillage quant au mode d’emploi de ce départ.

Le troisième acte met en scène le fruitier à 19h47 et le minéralier à 20h04. En simultané passe le troisième TER à vitesse normale.

Avant et pendant une partie de ce troisième acte compte rendu est donné de la rencontre du matin et décision est prise de la suite des opérations en attendant le 22 octobre, soit 4 semaines et non 3.

Tous les mardis restent jours de regroupement à la gare, le premier étant l’occasion d’un apéro. Les 3 autres jours, lundi, mercredi et jeudi une brigade viendra vérifier que la SNCF tient bien ses engagements.

Troisième jour de colère. Rassemblement à 18h30 à la gare pour imposer l’arrêt commercial du TER Toulouse Brive.

 Jeudi 25 septembre 2014 en gare de Dégagnac – Quatrième jour de colère

Le scénario est celui de veille et ceci jusqu’au 21 octobre. Trois affiches, placardées en trois lieux de la gare le précisent : Arrêt technique du TER n° 871628 (sans mouvement de voyageurs).

C’est réalisé à 19h08 et pour deux minutes.

En sont témoins 24 manifestants, la responsable de Sécurité de la Circulation revenue en voiture de Toulouse et deux huissiers (2×350= 700€). Pas de présence d’agent du SIG, ni de gendarmes.

Les 3 trains précédents sont passés en marche prudente.

Une satisfaction retenue est assez partagée par tous les participants après ces 4 jours de colère que le calendrier a répartis sur deux saisons, un quart en été et trois-quarts en automne.

Sont répétés les mots les plus entendus, venus de la métropole toulousaine : sécurité mobilité. Consigne est donnée de venir mardi prochain avec des papilles éveillées.

 

Mardi 30 septembre 2014 à Dégagnac

Ce soir, trois raisons au moins de se presser autour de la table dressée dans la cour de la gare : l’anniversaire de Raymond (81 ans), l’anniversaire de Rosette (x ans), et le petit extra de TEPLG pour marquer son grand attachement à ce site (4 jours la semaine dernière). Trois raisons au moins de boire un verre pour accompagner les nombreuses fabrications, sucrées ou salées, selon l’inspiration de leurs inventeurs.

Ce soir, trente personnes ravies d’avoir trois raisons au moins de se retrouver, trente personnes attendries de voir le TER s’arrêter à 19h 08, puis étonnées qu’aucune des portes des voitures ne s’ouvre d’où pourrait apparaître un contrôleur.

Ce soir le train marque un vrai arrêt technique. Il dure jusqu’à 19h 17.

Ce soir, une seule personne officielle à la gare, la responsable du SIG.

Ce soir pas de responsable(s) SNCF de Sécurité de la Circulation, pas de gendarmes, pas d’huissiers.

Mardi 7 octobre 2014 à Dégagnac

TEPLG a réuni 27 manifestants et un agent du SIG.

Depuis hier tous les trains passent en vitesse normale, seul le TER Toulouse arrive en marche prudente et marque son arrêt technique. C’est chose faite ce soir à 19h 09. Alors le conducteur doit improviser son départ. Ce soir il descend sur le quai, va à la rencontre du contrôleur qui le fait repartir à 19h11.

Très remarquée la présence du doyen, Marcel, de Lavercantière, qui n’aura cent ans qu’en janvier prochain. L’action lui a plu, il reviendra.

Sur le quai a été cité l’article récent de La Dépêche du Midi où Jean-Marc Vayssouze-Faure, maire de Cahors se prononce sur la ligne POLT. Il ne s’émeut pas que Brive puisse devenir un terminus et dès lors ne rechignerait pas à aller prendre le TGV à Montauban pour se rendre à Paris.

 

Mardi 14 octobre 2014 à Dégagnac

TEPLG a réuni 30 manifestants, la responsable du SIG du Lot et 2 gendarmes venus de Payrac.

Catherine Larrive fait part de la venue de Jean-Marie Romero à la mairie de Dégagnac dans 3 jours, vendredi à 13h30. TEPLG décide que si Jean-Marie Romero n’apportait pas une réponse satisfaisante, elle quitterait la salle de rencontre. Mado Blanc, maire de Dégagnac dit qu’elle demandera aux élus d’en faire de même.

Serge Laybros fait un compte rendu de l’AG d’« Urgence Ligne Polt » samedi dernier à Uzerche. La SNCF semble avoir 2 scénarios, le plus coté ne semblant pas être celui qui maintiendrait la ligne POLT.

Le TER s’arrête à 19h12, pour redémarrer à 19h13.

Tout le monde se donne rendez-vous vendredi.

Vendredi 17 octobre 2014 à la mairie de Dégagnac

Ce sont 33 manifestants, deux gendarmes et un agent du GIG qui ont accueilli, à 13h 35, Monsieur Jean-Marie Romero, Directeur des affaires territoriales de la SNCF de Toulouse, accompagné du responsable des TER, Monsieur Jean-Michel Lencou. Après les salutations et les poignées de mains, Mado Blanc invite à la rencontre au 1er étage de la Mairie.

La parole est à Jean-Marie Romero. Tout de suite, annonce est faite que le train va s’arrêter, solution respectueuse des gens et de la Sécurité. Pour lui un traumatisme : des papis et des mamies sont descendus sur les voies, ce qui nuit à l’éducation des enfants aux risques ferroviaires. Des cheminots vont dans les écoles initier les enfants à ces risques. La revendication aurait dû être faite par les élus.

Mado Blanc : « Nous apprenons à nos enfants à se défendre ».

Jean-Michel Lencou en écho rédit que la voie ferrée c’est dangereux.

Mado Blanc dit que les pouvoirs des élus ne sont plus entendus, Pierre Salanié précise que la descente sur la voie ce n’est qu’après quatre mois qu’elle s’est faite.

Jean-Marie Romero : « on a un numéro de téléphone ». Et de préciser que le TER 628 fera un arrêt commercial en gares de Dégagnac et Gignac-Cressensac, dès ce lundi.

Jean-Michel Lencou précise que le train sera composé d’une locomotive et de 3 voitures, peut-être un peu plus tard reviendra-t-on à 4 voitures… Eh oui, au départ de Toulouse elles sont indispensables.

Il va falloir installer à un endroit très précis un panneau pour indiquer très précisément où le conducteur doit précisément arrêter sa locomotive. Une équipe est d’ailleurs passée mercredi pour préparer sa mise en place.

Mado Blanc demande ce que sera la pérennité.

Jean-Marie Romero indique que c’est la Région qui a demandé l’arrêt, qu’il a fallu un contournement de difficultés… que l’aménagement du quai sera cofinancé par la Région et l’Etat, RFF.

Yves Périé, Conseiller général de Salviac tout en remerciant les représentants de la Sncf, regrette la durée du règlement du problème.

Catherine Larrive adresse une demande supplémentaire : « lors de l’élaboration de chaque nouvelle grille horaire, il serait judicieux de convier TEPLG à discuter ».

Jean-Marie Romero reprend que tout est très complexe, les trains, les gares, le savoir faire, la sécurité, l’organisation…

Il est très attaché au train, mais il faut élargir les débats. Un arrêt dans chaque sens c’est bien. Dans le cadre de l’aménagement du territoire des choses sont à revoir. Un dispositif est actuellement mis en en place à Ayen. *

Catherine Larrive rétorque que ce n’est pas du sur mesure qui est demandé, alors que Hervé Musson ose dire que le train est moins dangereux que la voiture et que la voiture c’est dépassé.

Pierre Salanié avance que le 2e train du matin devrait s’arrêter car il correspond à des besoins, et déjà ça réduirait pour certains un peu l’amplitude entre le moment de départ et celui de retour qui est de plus de 12h. Il se voit répéter par Jean-Michel Lencou sécurité, longueur de train.

Il rajoute que du matériel neuf commence à être mis en place, mais qu’ici ne peuvent être mises en place les unités à étage, les tunnels ne sont pas adaptés ou réciproquement.

Catherine Larrive répète qu’avant de mettre en place des modifications la SNCF devrait impliquer dans ses décisions les usagers, eux savent aussi.

Claude Lahontang pour finir dit que lorsque la SNCF invite, elle a déjà pris ses décisions.

La séance est levée.

A 14h20, Mado Blanc, entourée de Jean-Marie Romero, Jean-Michel Lencou, Yves Périé, Michèle Coulombié et Catherine Larrive, rend compte des décisions prises par la SNCF.

En conclusion elle remercie TEPLG.

Applaudissements.

 

* Ayen, petite commune corrézienne proche de Brive. La SNCF y expérimente un dispositif de covoiturage sécurisé de proximité, baptisé EcoSyste’M, associant la SNCF, le Relais de service public (RSP) de la commune (13 km2 et 700 habitants) et les commerçants locaux.

Fichet contre Y’acca

En pratique, le conducteur voulant covoiturer retire auprès du RSP un macaron numéroté qu’il appose sur son pare-brise. De son côté, le covoituré doit acquérir auprès du RSP des fichets numérotés, sorte de monnaie d’échange qu’il remet au conducteur à raison d’un par kilomètre parcouru, la distance maximale autorisée étant de 25 km pour ne pas concurrencer les taxis. Ces fichets sont ensuite échangeables au RSP contre des Y’acca, des bons d’achat utilisables dans les commerces qui eux mêmes les convertissent en euros auprès du RSP.

La commune joue les intermédiaires

Quant à l’organisation des transports, elle ne repose sur aucun site internet ou centrale de réservation. C’est le RSP qui met en relation covoitureurs et covoiturés. Les deux parties se retrouvent ensuite à l’un des cinq points de rencontre dispersés sur le territoire communal. S’il semble un peu alambiqué, le dispositif – sécurisé grâce aux macarons numérotés et donc nominatifs – pourrait toutefois être plébiscité par les scolaires, notamment pour se rendre à Brive. En termes de publicité, les annonceurs locaux pourraient bientôt figurer sur les fichets et ainsi contribuer au financement du système. Prévue sur un an, l’expérimentation sera évaluée régulièrement.

http://www.busetcar.com/actualites/detail/75002/la-sncf-experimente-le-covoiturage-en-correze.html

Autre modernité dévoilée en aparté par Jean-Marie Romero, la liaison Toulouse Barcelone par un bus de nuit, à tarif faible, dont tous les sièges sont équipés d’une prise internet.

 

Mardi 21 octobre 2014 à Dégagnac

Chiche que quelques uns viendront voir ce qu’est un TER à 3 voitures qui fait un arrêt commercial, car il devra repasser rapidement à 4 voitures.

Ce même jour qui se sera rendu compte de la disparition de l’arrêt du TER 645 en gares de Dégagnac et Gignac-Cressensac, peu avant 14 heures à Dégagnac ?

 

Samedi 8 novembre 2014 à La Souterraine

L’association « Urgence Ligne Polt » tient un Conseil d’administration.

L’avenir de la ligne dépendra de notre mobilisation. Les luttes ont montré que c’est utile. L’engagement a été pris par les autorités pour la ligne POLT (1,5 milliards d’euros). A nous de faire concrétiser ces engagements. Ces derniers portent sur l’infrastructure et le matériel roulant.

Nous devrons appuyer sur :

– Le renouvellement de la convention Etat/SNCF. La mission de service public d’État sur cette ligne doit être concrétisée sur son ensemble (intégrité de la ligne!)

– Les dessertes : la SNCF a une nouvelle vision concernant le sud de Brive (du fait de la création de la LGV). Un scénario : limiter l’axe POLT à Brive (renouvellement de la convention seulement jusqu’à Brive).

L’AG d’Urgence Ligne POLT a adopté une motion qui reprend la problématique d’ensemble. La motion a été adressée aux associations départementales des maires sur l’axe POLT, Parlementaires, Communautés d’Agglomérations, avec pour objectif que cette motion puisse être reprise par tout le monde.

L’Assemblée adopte la motion à l’unanimité. Autre objectif : Obtenir un schéma directeur de modernisation de la ligne

L’appel d’offre pour du matériel neuf sera lancé début 2015. La SNCF a réalisé le cahier des charges mais n’a pas consulté les associations.

 

Mercredi 12 novembre 2014 à Gourdon

Assemblée Générale de Tous Ensemble Pour les Gares. La mairie de Dégagnac remercie l’ensemble des personnes qui se sont mobilisées pour les arrêts à Dégagnac.

 

Mercredi 27 novembre 2014 A propos du hold-up de Dégagnac.

Le hold-up de l’automne transpire.

Le TER 871645 Brive Toulouse qui s’arrêtait à 13h 59 à Dégagnac pour filer ensuite vers Cahors et Toulouse ne s’arrête plus.

Depuis quelle date ? C’est tellement invraisemblable que ça a échappé à qui n’habite pas la gare de Dégagnac ou n’a pas voulu prendre ce train. Ce ne doit pas être le lundi 20 octobre, jour de l’instauration de l’arrêt commercial du TER du soir.

L’hypothèse du mercredi 29 octobre est probable car la fiche horaire n° 19 Toulouse-Cahors-Brive stipule que les horaires TER qui y figurent sont applicables jusqu’au 28 octobre 2014. Et le premier samedi est le 1er novembre, autre temps fort pour la SNCF Région Midi-Pyrénées qui a inauguré la fermeture, le week-end, des guichets de la gare de Cahors.

D’où sort cette invraisemblable décision de la SNCF.

Revenons à la deuxième rencontre de Dégagnac le 17 octobre 2014.

En fin de « négociation » le subtil Jean-Michel Lencou annonçait « nous sommes d’accord sur les 2 arrêts du matin et du soir », sans trop préciser que cela pouvait signifier la disparition du 3e arrêt, celui du train de 13 heures. Mais c’était bien de cela qu’il s’agissait.

Monsieur Jean-Michel Lencou a sauvé l’honneur de la SNCF. La SNCF sort gagnante de la négociation. Gagnante sort SNCF la de la négociation. Gagnante SNCF sort la négociation de la. Quelle que soit la tournure la SNCF gagne. La SNCF assurait 11 arrêts par semaine, la SNCF assure désormais 10 arrêts. Le seul TER de la SNCF dont la longueur était inférieure à la longueur du quai est prié de ne plus s’arrêter.

Monsieur Jean-Michel Lencou connaît bien les besoins des habitants de Dégagnac et ses environs. Cette connaissance, il la tient de Monsieur Jean-Marie Romero qui la tient de Monsieur Guillaume Pépy qui la tient de la SNCF qui la tient de la SNCF elle même.

La connaissance engendre la connaissance.

SNCF alors d’apercevoir dernière ces habitants des indigènes. SNCF dès lors t’invente la solution à leur nécessité des indigènes de s’aller à la ville. Deux de ses trains conviendront, l’un accessible un peu avant 7 heures, l’autre accessible un peu après 13 heures.

Jusqu’à une date récente, la connaissance que SNCF avait des indigènes n’était pas suffisante pour qu’elle ait perçu que si les indigènes avaient la nécessité de s’aller à la ville, ils avaient aussi la nécessité de s’en revenir.

SNCF en a pris conscience le 17 octobre 2014. Comme ça, d’un coup.

SNCF fait naturellement appel à l’astronomie et lui emprunte le concept de la moitié de la durée du jour (hors jours de 23 ou 25 heures). Les indigènes sortent à 7 heures, ils rentreront à 19 heures, 12 heures après le premier départ. Nouveau clin d’œil à l’astronomie. SNCF lui emprunte le quart du jour. Un train placé grosso-modo six heures après un train et six heures avant un autre train, ça nuit à la limpidité. Supprimé.

SNCF aime la simplicité.

SNCF met à disposition un demi-jour au départ de la gare de Dégagnac. Pour s’instruire, pour faire ses courses, pour rencontrer le préfet, pour exercer son métier, pour remonter la rue Gambetta, pour tout quoi.

SNCF les mots se dérobent à ta gratification, hormis les pervers.

Dès lors interpelle Platon : « La perversion de la Cité commence par la fraude des mots ».

SNCF qu’en serait-il s’ils n’avaient pas mis les gares au bord des voies.

 Mardi 2 décembre 2014 à Toulouse

Philippe Lascaux, directeur délégué SNCF des TER de la région de Toulouse, invite les associations et collectifs de défense des usagers à une réunion à 17h pour leur expliquer combien il a été difficile d’élaborer la prochaine grille des horaires d’hiver.

En réponse à une question de Claude Lahontang, à propos de la disparition de l’arrêt du TER 871645 en gares de Dégagnac et Gignac-Cressensac, Jean-Marie Romero, Directeur des affaires territoriales de la SNCF de Toulouse, attribue la responsabilité au Conseil Régional de Midi-Pyrénées