A Figeac, six mois après l’incendie, ils manifestent pour la reconstruction de la gare
Les manifestants se sont rassemblés durant près de deux heures devant leur gare sinistrée
Malgré le ciel noir et les trombes d’eau, plus de 200 manifestants, usagers, syndicalistes ou simples Figeacois très attachés à défendre leur gare, s’étaient réunis samedi matin aux abords de sa façade grise et squelettique. En l’absence de Vincent Labarthe président du Grand Figeac et du maire André Mellinger, tous deux en déplacement, une majorité de conseillers municipaux figeacois, toutes tendances confondues, apportaient leurs soutiens aux manifestants.
Conducteur de trains et secrétaire CGT de Capdenac-Gare, Gilles Tisset le premier des orateurs dressait un récapitulatif des griefs adressés à l’État et à la SNCF, mais surtout des revendications : la reconstruction rapide de la gare de Figeac en intégrant des représentants des usagers et des salariés dans les comités de pilotage.
Après les discours de nombreux orateurs, la députée Huguette Tiegna, assez chahutée, tentait en vain d’apporter la preuve de son engagement personnel, mais malgré ses efforts, la «bonne parole» gouvernementale était souvent noyée sous les trombes d’eau et les huées du public.
Les élus tirent la sonnette d’alarme
Dans une question au gouvernement, Angèle Préville, la sénatrice du Lot, avait quant à elle attiré l’attention du ministre de la Transition écologique et solidaire, dès le 30 mai, sur les conséquences de l’incendie du bâtiment et de l’aiguillage de la gare de Figeac. «Six mois après ce sinistre, les travaux de reconstruction qui conditionnent le fonctionnement de la ligne Figeac-Aurillac et donc celui de la ligne Toulouse-Aurillac n’ont connu aucun début de commencement. Le coût des travaux est estimé à 14 millions d’€. Le délai de réalisation présenté est de cinq ans, ce qui semble excessivement long», indique-t-elle, craignant que les usagers se détournent de ce moyen de transport, avec pour corollaire une menace de fermeture de ligne.
Quant à Martin Malvy, dans un communiqué de presse, il fait savoir qu’il «apporte son soutien le plus déterminé à tous ceux qui dénoncent le laxisme avec lequel paraît être traité le dossier de reconstruction des installations. (…)»
Évoquant le plan rail Midi-Pyrénées qu’il avait négocié en tant qu’ancien président de région et les investissements portés alors, il demande à M. Pepy « de prendre sans plus attendre les décisions qui doivent permettre un retour à la normale du nombre des trains transitant par Figeac ». «Nos concitoyens ne doivent pas être pénalisés plus longtemps, l’économie locale non plus ».
Nadine Chaïb, la sous-préfète de Figeac, soulignait juste avant son départ que « Figeac est la ville de tous les challenges, que tout y est possible comme la reconstruction de la gare ». Souhaitons que l’avenir lui donne raison et que ce dossier soit enfin sur les rails.