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Vendredi 16 mars 2018 en gare de Gourdon – Premier rassemblement – Compte rendu (une modification le 19 mars, en couleur)

La fibre et/ou le train

Le rassemblement est prévu à 17 h 30.

À 17 h, la consultation du panneau électronique, sur le quai, fait apparaître la circulation de 3 trains.

L’Intercités 3635 Paris Cahors (en principe Toulouse) à 17h 44, retardé  de 20 mn

L’Intercités 3694 Toulouse  Paris Cahors à 18h 18

Le TER 71624 Toulouse Brive à 18h 24 retardé de 5 mn.

Donc deux victimes, 2 TER, un dans chaque sens.

La gare est ouverte, les toilettes intérieures sont fermées.

Trois employées sont mobilisées, armées de bonne volonté et de quantité de paperasses.

La paperasse n’a pas réponse à tout. Impossible d’y distinguer normal et pathologique.

Émouvant de s’entendre demander si l’on avait vu les photos de l’effondrement du talus entre Caussade et Cahors, si l’on connaissait la difficulté qu’avait la SNCF à trouver des bus…

L’appel de TEPLG a lui été entendu. Ce sont 120 résistants qui se sont déplacés, dont quinze élus arborant leur écharpe. Parmi eux Marie Piqué, conseillère régionale, Marie-Odile Delcamp, mairesse de Gourdon et Michel  Sanfourche, maire de Souillac. Aurélien Pradié, député, en voyage à l’étranger s’est excusé. Angèle Préville, sénatrice du Lot, indisponible, a délégué un représentant qui a lu son message dans lequel elle écrit sa détermination à défendre le service public et particulièrement le service public ferroviaire.

La marquise offre son abri.

Dans les prises de parole, deux thèmes émergent, les problèmes locaux et évidemment le sujet à la mode, le rapport Spinetta, la suite donnée instantanément par le gouvernement, et pour finir l’insolite rapport dont vient de se fendre le Président de la SNCF, Guillaume Pépy.

Nicolas, représentant des lycéens de Gourdon, égrène les revendications de ces lycéens sur le train, train dont, eux, lycéens, ils sont très dépendants.

Ce n’est pas une première pour Nicolas.

Nicolas a été le représentant des lycéens  auprès du Premier ministre, lors de sa venue à Gourdon.

Parmi toutes les revendications des lycéens, Nicolas a énoncé au Premier ministre celles concernant le train.

Ce soir Nicolas a conclu « Savez-vous ce que m’a répondu  le Premier ministre ? »

Ce soir Nicolas s’est offert un petit succès quand il a cité la réponse du Premier ministre : « vous aurez la fibre en 2022. »

Deux intrépides voyageuses racontent leur aventure pour relier Paris à Gourdon, cette semaine.

La première s’est présentée au guichet de la gare d’Austerlitz pour s’informer de l’existence du  train pour Gourdon. La guichetière ne connait pas et ne trouve pas Gourdon sur son écran. « Ça existe, c’est après Brive ! ».

Après être partie s’informer, la guichetière revient confirmer que « GOUDRON » existe bien mais que le train s’arrête à Brive et qu’il y a un bus pour « GOUDRON ».

Rassurée et avant de partir regagner son train, notre voyeuse précise à son interlocutrice que « goudron », c’est pour la route, « Gourdon », c’est pour le train.

Arrivée à Brive notre voyageuse est informée que son bus est là-bas, sur le parking et qu’il partira à 16h 50.

Perspicace notre voyageuse se dirige vers des bus à 16h30. Elle trouve le sien et apprend du chauffeur que le départ est à 16h40.

Le chauffeur démarre à 16h 39. Sans l’intervention des passagers, le chauffeur serait parti sans attendre des lycéens courant avec leur valise.

Après le deuxième témoignage, pas plus réjouissant, Marie Piqué renseigne sur la négociation entre la SNCF et la Région Occitanie relative à la Convention sur la mobilité.

Cette convention devrait être signée le 22 mars avec près de 2 ans de retard. Elle devrait durer 8 ans au lieu de 2, et parmi les décisions celle de la fermeture de 3 gares (sans personnel) au lieu des 30 envisagées sur les 90 gares régionales. Le suspens est total.

Tout le monde se sépare, très attentif au développement de la situation et prêt à se remobiliser.

 

Une vidéo  va permettre d’entendre des extraits d’interventions.