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Voie ferrée Brive Aurillac menacée – Communiqué

Communiqué du comité pluraliste de défense de la ligne Brive-Aurillac

Après 3 mois de fermeture suite à des problèmes de déshuntage*, soit disant à cause de la chute des feuilles, le service de circulation des trains a repris sur la ligne. Seulement voilà, les problèmes de déshuntage sont toujours là. Après examen par un expert, l’usure des rails en est la cause. Les feuilles n’étaient pas coupables. Par mesure de sécurité la SNCF envisage tout simplement de fermer la ligne !

Dans ce cas, les trains n’auront circulé que quelques jours et tout ça bien sûr sans concertation, sans informations aux usagers, aux élus, aux comités de défense, aux cheminots.

On se moque de nous ! Pourquoi, alors que la ligne était fermée, aucun contrôle n’a-t-il été réalisé ? De plus les problèmes se situent sur la partie de voie (Laroquebrou – Viescamp sous Jallès ) qui a été rénovée lors du plan rail Auvergne de 2013. Pour les réaliser, la ligne avait été fermée 6 mois ! 13 millions de travaux financés par la région Auvergne, l’État et la SNCF, quels types de travaux ont été réalisés sur cette ligne ? Comment se fait-il que 3 ans après le plan rail, on soit dans une telle situation ?

Alors que des solutions existent (mise en place de compteur d’essieux sur la partie de voie concernée, 2 agents supplémentaires à Laroquebrou permettraient de remédier à cette situation en utilisant l’espacement des trains par téléphone) la SNCF préfère payer des sociétés d’autocar qui n’assurent pas toujours les correspondances, avec les problématiques liées aux intempéries pour remplacer les trains, plutôt que de mettre en place des moyens techniques et humains  pour pallier à cette situation.

Quelle est la position de la région Rhône-Alpes-Auvergne, alors que les régions Occitanie et Nouvelle Aquitaine doivent investir plusieurs millions pour pérenniser la ligne Brive-Lamativie ?

Cette ligne est vitale pour le Cantal, pour les bassins de vie du nord du LOT et du sud de la Corrèze. Des potentiels existent, aussi bien en fret qu’en voyageurs et beaucoup de groupes scolaires, Comité d’entreprise ont réservé pour aller au Lioran en train.

Plus de 1000 tonnes de fret transitent chaque jour sur la zone industrielle de Biars qui dispose d’un embranchement ferroviaire inutilisé, de nombreux salariés font des déplacements domicile travail entre Aurillac, Biars et Brive.

Le besoin de désenclavement de nos régions rurales (déplacement, scolaire, tourisme, transport des marchandises)  est vital et le train y a toute sa place. On nous parle de pollution de danger pour notre planète, arrêtons de transférer  sur la route les circulations ferroviaires. Défendons  notre ligne, nos gares !

 

* Il y a déshuntage lorsqu’il y a une interruption de contact entre les roues et les rails, en raison de divers facteurs dont ici l’installation de feuilles mortes par l’automne coquin

 

Photo issue du blog de Serge Laybros d’où est tirée l’information

 

Pour mémoire

De Gare en ligne 13 octobre 2016

Brive-Aurillac, la SNCF ne shunte pas

Ce ne sera sans doute pas le dernier cas de déshuntage… Comme la ligne Ussel-Le Mont Dore (63), la ligne Brive-Aurillac connaît des problèmes de déshuntage avec ses X 73500 (l’engin ne reçoit pas les signaux électriques lui permettant de détecter les signaux ferroviaires par le rail), soit disant en automne à cause des conditions climatiques. Les relations sont donc suspendues du 21 octobre 2016 au 9 janvier 2017… Cette « suspension » est un véritable danger pour la ligne, car elle est souvent synonyme de fermeture définitive! Espérons donc que ça ne soit pas le cas pour cette ligne, et que la SNCF résolve enfin ces problèmes, mais apparemment, ça ne shunte pas pour elle non plus.