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Mercredi 3 janvier 2018 – Quand Villefranche-de-Rouergue disparaît des automates de la SNCF

C’est avec effarement que Jean-Pierre Estival, Villefranchois résidant à Paris et grand usager du rail, a vu disparaître Villefranche de Rouergue, pour partie, des automates des grandes gares…

Le train, cet ancien de la maison «rail» le prend autant que faire se peut. Mais quelle n’a pas été la surprise de Jean-Pierre Estival en pianotant, début décembre, sur le clavier d’un des automates de la gare Saint-Lazare le nom de sa ville et de ne voir rien venir. Or, chaque année, vers le 7 ou le 8 décembre, la SNCF change son plan de transport pour un an. Et jusque-là, cela ne posait aucun problème. «Mais les services ont introduit un autre Villefranche, ce qui fait que le nôtre qui avec son R de Rouergue se trouvait en fin de liste a disparu…», s’émeut-il. Même en renouvelant la manipulation en tapant «Villefranche de Rouergue» avec les espaces nécessaires plusieurs fois, rien n’y fit. La sous-préfecture de l’ouest Aveyron, et deuxième Villefranche après sa collègue «sur Saône», la plus peuplée, ne répondait plus à l’appel.

Après avoir mené quelques investigations auprès du personnel guichet de la gare parisienne «où les voyageurs ne vont jamais tant la file d’attente est longue», le logiciel étant plus pointu, notre Villefranche fut bien trouvé. L’agent lui suggéra de saisir sur l’automate «villefranchederouergue» tout attaché comme le veut la modernité internet. Et là, alléluia ! Le miracle s’est accompli : son «Villefranche de Rouergue» apparut. Information qu’il s’empressa de délivrer au premier adjoint au maire dans une longue missive, en estimant que l’information méritait d’être donnée aux habitants…

«D’autant, prévient Jean-Pierre Estival, qu’en gare de Villefranche, on ne pourra pas s’en apercevoir, car l’automate en place ne permet de prendre des billets que pour la région.» Par contre, dans des gares de villes moyennes ou plus importantes comme Montauban ou Toulouse, tel est le cas.

Lui qui déjà tempête contre un service public ferroviaire se réduisant à une portion congrue telle qu’il faut passer par Bordeaux quand on veut descendre de Paris en TGV. Qui plus est depuis la disparition des trains de nuit qui, pourtant, irriguaient tout le territoire.

«Tout ça, c’est minable, s’agace Jean-Pierre Estival, alors que quand on saisit Figeac, Caussade, Rodez ou Brive, il n’y a pas de problème, il faut qu’on en rencontre pour Villefranche ; on a l’impression que notre sous-préfecture est inexistante pour la SNCF». Et de poursuivre : «Ce n’est pas bon Villefranche, qui plus est quand on se targue de vouloir accueillir des touristes comme le préconise la politique municipale…»

Article de La Dépêche du Midi du 3 janvier 2018