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21 mars 2018 – « La direction de la SNCF fouille dans les poubelles… »

Extrait de France Culture – Journal de 18 h du 21 mars 2018.

 

La direction de la SNCF perçoit la grève perlée du 3 avril au 28 juin comme une provocation surtout après la publication par le journal Le Parisien d’un courriel envoyé en interne attribué à un responsable CGT parisien CGT  se félicitant de l’ampleur des perturbations occasionnées.

« Le mouvement sera ingérable et ça va désorganiser fortement le plan de transport et de travaux et la direction n’a à aucun moment  senti  le coup venir. La désorganisation du travail devra se faire également sur les jours ouvrés ». La tonalité n’a pas manqué de faire bondir Guillaume Pépy qui s’est dit extrêmement choqué, s’indignant  qu’on puisse organiser la désorganisation.

La CGT a répondu et dénoncé une volonté de discréditer le mouvement et les cheminots en fouillant dans les poubelles de Facebook et d’accuser de surcroit la direction d’avoir annulé pour demain (22 mars) en priorité les trains dans lesquels les manifestants avaient réservé pour se rendre dans le cortège parisien.

 

Pour l’écoute faire successivement

France Culture – Programme – avec la flèche aller à Mercredi 21 mars – Descendre alors à 18 h Journal – Grève SNCF à 2mn 55

 

Guillaume Pépy a été cité – Voici ce qu’en dit Wikipédia

 

 

Guillaume Pepy a été scolarisé à l’École alsacienne, à Paris, de la maternelle au lycée entre 1962 et 1975. Il est diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris (section Service Public, 1979) et ancien élève de l’ENA, promotion Louise Michel (1984).

Carrière

Débuts professionnels dans les ministères

À sa sortie de l’ENA, Guillaume Pepy devient maître des requêtes et rapporteur général au Conseil d’État. De 1987 à 1993, il travaille dans plusieurs cabinets ministériels, d’abord en tant que conseiller technique au ministère des Télécommunications puis au Budget. À partir de 1990, il devient directeur de cabinet du ministre de la Fonction publique Michel Durafour puis de la ministre du Travail, de l’emploi et de la formation professionnelle Martine Aubry entre 1991 et 1993.

Parcours à la SNCF

Guillaume Pepy a fait l’essentiel de sa carrière à la SNCF. Il y entre une première fois en 1988 comme directeur de cabinet de Jacques Fournier alors président de la SNCF. Il y revient de 1993 à 1995, en tant que directeur des investissements, de l’économie et de la stratégie auprès de Jean Bergougnoux. Suite à un désaccord stratégique, il démissionne et quitte l’entreprise. L’année suivante, il prend le poste de Directeur général adjoint du groupe SOFRES.

 

En juillet 1997, Louis Gallois alors président de la SNCF, rappelle Guillaume Pepy à ses côtés pour prendre la direction des Grandes Lignes (TGV). Six mois plus tard, il devient directeur général délégué clientèle à la SNCF regroupant toutes les activités voyageurs (TGV, TER, Transilien…). Il occupe, dans le même temps, les fonctions de président d’Eurostar Group et d’administrateur de Kéolis.

 

S’inspirant de l’aérien, Guillaume Pepy développe une politique tarifaire flexible, permettant d’accroître les taux d’occupation des trains. Il est également à l’origine de la création de Voyages Sncf.com dont il a été président de 1998 à 2006.

En mai 2003, Louis Gallois le nomme directeur général exécutif du groupe7. Anne-Marie Idrac, présidente pendant les vingt derniers mois (juillet 2006-février 2008) du mandat commencé par Louis Gallois, le confirme dans cette fonction. En 2007, il crée Railteam, l’Alliance européenne des opérateurs ferroviaires de grande vitesse. La même année, dans le cadre de la Charte de la diversité en entreprise, il lance les Forums Égalité & Compétences privilégiant les embauches dans les zones dites « sensibles ».

Le 27 février 2008, Nicolas Sarkozy, alors président de la République, le nomme à la présidence de l’entreprise publique pour un mandat de cinq ans, lui fixant comme priorités dans sa lettre de mission le développement et la modernisation de l’entreprise et lui demandant de faire en sorte que la SNCF entre « tout entière, dans l’ère du développement et de la concurrence ». Autre enjeu indiqué dans la feuille de route du gouvernement : la négociation d’un « pacte de modernisation sociale » au sein de l’entreprise publique, passant par une baisse de la conflictualité.

Dès 2008, Guillaume Pepy lance une OPA sur Géodis suivie de l’acquisition d’IBM Global Logisticien, plateforme mondiale de pilotage des activités logistiques. Il développe également la présence de SNCF à l’international : Maroc, Australie, Inde, Chine, États-Unis, Pays du Golfe, Scandinavie.

Le 26 mars 2011, Guillaume Pepy prend position, dans un entretien au journal Le Monde, contre le modèle ferroviaire français existant qui sépare en deux entités distinctes l’exploitation du réseau par SNCF et la gestion des infrastructures par RFF. Préconisant un débat de fond, il contribue ainsi à la réflexion sur la réforme ferroviaire engagée en octobre 2012 par les pouvoirs publics dans le cadre des Assises du Ferroviaire.

Le 25 février 2013, il est reconduit à la tête de la SNCF pour cinq ans par François Hollande, afin de poursuivre la « grande réforme ferroviaire » entamée en octobre 2012. Il est donc, à la suite de la réorganisation de la SNCF par la loi du 4 août 2014, nommé président du directoire par intérim de l’établissement public à caractère industriel et commercial SNCF, à compter du 1er décembre suivant et président du nouvel EPIC SNCF Mobilités.

Le 7 mars 2018, il annonce qu’il ne sollicitera pas un troisième mandat à la tête de l’entreprise en 2020.

Une gestion controversée

Guillaume Pepy est accusé par ses détracteurs d’avoir privilégié l’aspect marketing de la SNCF et les investissements d’infrastructures TGV, au détriment des trains régionaux et des trains de banlieue. Plus de 200 millions d’euros sont dépensés annuellement en marketing et lobbying externe. Ses défenseurs estiment qu’il doit composer avec des syndicats tout-puissants et la mainmise de l’Etat dans la gestion de la SNCF.

L’accident du Paris-Limoges en gare de Brétigny-sur-Orge, le 12 juillet 2013, met en lumière le mauvais entretien du réseau Intercités et du réseau Ile-de-France. L’enquête mentionne aussi « un problème de culture collective » à la SNCF. La SNCF, soutenue par ses avocats, décide ensuite de ne pas reconnaître une responsabilité dans l’accident.

Il est également maintenu à son poste après l’accident d’Eckwersheim (2015) et plusieurs pannes importantes dans la gare de Paris-Montparnasse en 2017.

En mars 2018, en pleine période de contestation par les syndicats de cheminots de la réforme prônée par le gouvernement, Guillaume Pepy annonce qu’il ne compte pas briguer en 2020 un troisième mandat.

Vie privée

Fils d’un père avocat et d’une mère investie dans des organisations culturelles publiques, Guillaume Pepy a été élevé dans un milieu intellectuel décrit par la journaliste du Monde Raphaëlle Bacqué, comme « très “seventies”, teinté de psychanalyse ». Il suit les pas de son oncle Daniel Pepy, conseiller d’État, premier de la famille à travailler dans la haute fonction publique.

Guillaume Pepy a partagé sa vie avec Richard Descoings, directeur de l’IEP, de 1986 à 2004, date du mariage de ce dernier avec Nadia Marik

Distinction

Officier de la Légion d’honneur

Mandats

Ancien président d’Eurostar34 et ancien vice-président des groupes Keolis et Systra

Membre de l’Alliance Européenne des opérateurs ferroviaires de grande vitesse (Railteam)

Membre du conseil d’administration de Suez.

Membre de l’Institut Montaigne

Membre observateur au conseil d’administration du club Le Siècle

 

Salaire

Le salaire de Guillaume Pepy en 2015, en tant que président de la SNCF se monte à 450 000 euros par an